Les animaux de cirque : aux première loges d’un spectacle cruel
Les animaux ne veulent pas conduire un vélo, tenir sur leur tête, tenir en équilibre sur des ballons ou sauter au travers des cerceaux en feu. Les éléphants, les félins, les singes et autres animaux exploités dans les cirques exécutent des numéros parce qu’ils n’ont pas le choix.
Si le public des cirques connaissait la vérité au sujet de la violence et la souffrance qui ont lieu en coulisses, ils trouveraient que ces spectacles sont tout sauf divertissants.
Battus pour qu’ils soient soumis
Les dresseurs ont souvent recours à des méthodes extrêmes pour faire répéter des tours aux animaux qu’ils joueront ensuite sur la piste. Ils battent les éléphants avec des bâtons munis d’un crochet et leur infligent des décharges électriques. Ils frappent les félins avec des bâtons et les traînent par des chaînes autour de leur cou. Ils maîtrisent les ours avec des colliers très serrés, des muselières et les battent avec des barres de fer. Ils donnent des coups de pied aux chimpanzés et les frappent avec des cravaches.
Souvent, un système barbare de punition physique se met en place alors que les animaux sont encore que des bébés. Les éléphanteaux sont retirés de force de leurs mères alors qu’ils ont entre 18 et 24 mois, brisant très tôt leur résistance psychique en préparation d’une vie entière de maltraitance.
Enfermés à vie
Les animaux de cirques sont souvent capturés à l’état sauvage et réduits en esclavage, uniquement à des fins de « divertissement ». Ils sont condamnés à une vie de tristesse et de frustration, passant toute leur existence dans un confinement permanent, souvent dans des cages sales et exigües.
Les éléphants, par exemple, parcourent de longues distances, nagent, explorent, jouent et apprécient les relations sociales complexes lorsqu’ils vivent à l’état sauvage. Mais au sein des cirques, ils sont enchaînés dans les chapiteaux et confinés seuls dans un environnement restreint. Ils sont éloignés de tout ce qui leur est naturel et essentiel.
La plupart des félins occupent des espaces étendus à l’état sauvage, donc quand ils vivent en captivité, ils font fréquemment preuve de stéréotypies, ce qui peut se traduire par des comportements tels qu’arpenter un espace de part en part de manière répétitive.
Selon l’Association vétérinaire britannique (BVA), « Le bien-être des animaux sauvages non domestiqués ne peut pas exister dans le monde des cirques ambulants, en particulier pour ce qui est de l’habitat et de la capacité d’exprimer un comportement naturel ». En d’autres termes, les animaux contraints de faire des numéros souffriront toujours, et la seule option envisageable serait d’interdire qu’ils puissent vivre dans des cirques.
La situation en France et dans le monde entier
Beaucoup de pays ont interdit les cirques avec animaux sauvages, mais dans de nombreux pays, y compris en France (jusqu’en 2028), ces cruels spectacles ont toujours lieu.
Ce que vous pouvez faire
Ne visitez que des cirques qui n’ont pas d’animaux, comme l’institution de renommée internationale le Cirque du Soleil, où vous pouvez vous émerveiller de spectacles authentiques de clowns et d’acrobates qui ont choisi de devenir des artistes – de loin plus divertissants à admirer que des animaux tristes et forcés de se produire contre leur volonté.
Faits clés
- L’Autriche, la Bolivie, la Finlande, Singapour et la Suède ont tous interdit l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques.
- Les cirques sont aussi bien un danger pour le public que pour les animaux. Depuis 1990, PETA US a recensé 65 morts humaines et plus de 130 cas de blessures dus à la perte de contrôle d’éléphants vivant en captivité.