Vidéo : un touriste abat maladroitement un éléphant curieux ; les connections du président sud-africain à la chasse aux trophées mises au jour
Le 19 novembre 2020
Vidéo : un touriste abat maladroitement un éléphant curieux ; les connections du président sud-africain à la chasse aux trophées mises au jour
PETA appelle à la fin de la chasse aux trophées et demande à UPS d’arrêter de faciliter leur import
Suivant une enquête secrète, PETA États-Unis a découvert les liens cachés et les investissements du président sud-africain Cyril Ramaphosa dans l’industrie de la chasse aux trophées. Ces révélations suivent la diffusion par l’association de séquences vidéo montrant un touriste américain tuant un jeune éléphant maladroitement dans une réserve naturelle adjacente au parc national Kruger.
La vidéo montre l’éléphant sortant paisiblement de la brousse tandis qu’un chasseur de trophées américain et ses guides le guettent. L’homme tire ensuite sur l’éléphant, l’atteignant à la tête et le regarde tomber au sol sur les genoux. L’animal en souffrance regarde directement les chasseurs, continue de souffrir au sol pendant l’Américain (qui a payé 30 000 $, soit un peu plus de 26 000 €, pour le tuer) reçoit des instructions de ses guides pour viser avec plus de précision, puis lui tire quatre balles supplémentaires tandis que l’animal impuissant gronde de détresse ou pour prévenir d’autres éléphants.
« Payer pour le « plaisir » d’abattre un éléphant doux et curieux est un meurtre », explique Marie-Morgane Jeanneau, porte-parole de PETA. « PETA demande à toute personne hantée par cet acte lâche de se joindre à nous pour faire pression sur UPS pour qu’ils s’interdisent de participer à l’envoi de têtes et d’autres parties du corps d’animaux envoyées en tant que « trophées » de chasse. »
La vidéo de PETA États-Unis révèle également que le président Ramaphosa développe et agrandit discrètement une propriété de chasse aux trophées nommée Diepdrift – et la remplit avec des animaux provenant de son élevage d’animaux sauvages, Phala Phala – et qu’il détient une part de 50 % dans Tsala Hunting Safaris. PETA États-Unis a enregistré des conversations dans lesquelles des représentants de Cyril Ramaphosa admettent qu’il touche la moitié des bénéfices de toutes les chasses menées via Tsala et ont parlé de l’importance de dissimuler son implication. L’un de ses représentants a déclaré : « Nous essayons de garder le nom du président hors du domaine de la chasse à cause… de tous les écolos… il veut s’épargner cette, comment dire, mauvaise publicité et tout ça…. Nous devons le faire sous une marque différente, à laquelle ni mon nom ni son nom ne sont connectés. »
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance », s’oppose au spécisme, l’idéologie qui postule une prétendue supériorité de l’humain et selon laquelle les animaux ne seraient rien de plus que des trophées ou des marchandises. Depuis 2018, des milliers de parties du corps d’animaux d’espèces menacées ont été importées en France, dont des « trophées » d’éléphants, d’alligators, d’hippopotames et de zèbres. L’association appelle UPS, qui a déjà proscrit le transport des ailerons de requins, de certains animaux vivants, et d’objets en ivoire, à interdire également l’expédition des têtes et autres parties du corps d’animaux tués pour la chasse aux trophées.
La vidéo est disponible ici, des photos sont disponibles ici. Pour plus d’informations cliquez ici ou rendez-vous sur PETAFrance.com.
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