Journée mondiale contre le foie gras : PETA propose de renommer une rue de Périgueux « rue de l’Oie non gavée »
Le 25 novembre 2020
Journée mondiale contre le foie gras : PETA propose de renommer une rue de Périgueux « rue de l’Oie non gavée »
L’association a écrit à la maire, lui suggérant un moyen de refléter le déclin du foie gras observé cette année, et promet d’offrir de délicieux foie gras végétaux si sa proposition est validée
Périgueux – En cette Journée mondiale contre le foie gras, et pour célébrer le rejet de ce produit cruel par les consommateurs cette année plus que jamais, PETA demande à Périgueux de transformer la « rue de l’Oie » en « rue de l’Oie non gavée ». La petite rue porterait ainsi un grand message : il est temps de s’accorder à l’évolution des mentalités vis-à-vis la cause animale et de se positionner contre la cruauté du foie gras.
L’association a écrit à la nouvelle maire de Périgueux, Delphine Labails, pour lui faire part de cette suggestion, et s’engage à offrir de délicieux faux gras aux restaurants de la place Saint-Silain si la rue de l’Oie, qui donne sur le petit square, est effectivement renommée.
« En cette époque incertaine, nous savons une chose avec certitude : le calvaire que subissent les oies et les canards gavés et abattus pour le foie gras est indéfendable et doit cesser », déclare Marie-Morgane Jeanneau, porte-parole de PETA France. « Aujourd’hui, une proportion croissante des consommateurs n’en veut plus, et ce n’est pas surprenant. En 2020, qui souhaite en toute connaissance de cause tartiner sur une biscotte l’organe gras et enflé d’un oiseau malade ? »
Le foie gras provient d’oies et de canards voués à une vie de souffrance. Ils passent les dernières semaines de leur vie à être gavés de force : on leur enfonce un tube métallique au fond de la gorge plusieurs fois par jour par lequel sont déversées d’immenses quantités de bouillie. Leur foie se distend jusqu’à atteindre 10 fois sa taille normale, comprimant les poumons et certains oiseaux halètent en permanence tandis que d’autres sont si malades qu’ils n’arrivent plus à se tenir debout. Cette méthode est si cruelle que de nombreux pays l’interdisent. L’Union européenne s’est aussi opposée à la pratique du gavage dès 1998 par une directive sur la protection des animaux dans les élevages.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture », souligne qu’au vu de l’importante baisse des ventes cette année, des cas de grippe aviaire qui s’abattent sur les élevages presque chaque année et une opposition grandissante de la part du grand public à cause de la souffrance qu’il implique, le foie gras n’a manifestement pas d’avenir et l’heure est venue de s’en défaire.
Le texte complet de la lettre envoyée par PETA à Delphine Labails, maire de Périgueux, est ci-dessous. Pour plus d’informations rendez-vous sur PETAFrance.com.
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Lettre de PETA à Delphine Labails, Maire de Périgueux
Madame la Maire
Mairie de Périgueux
23, rue du Président-Wilson
BP 20130
24005 Périgueux cedex
Madame la Maire,
Je vous écris de la part de PETA, avec une proposition de nom de rue qui mettra Périgueux en valeur et reflètera l’évolution de nos mœurs sociétales. Alors que s’opère une prise de conscience grandissante de la cruauté inhérente à la production de foie gras de la part du public français et international et que cette industrie est en déclin manifeste, nous vous proposons de rebaptiser la « rue de l’Oie » pour lui donner le nouveau nom de « rue de l’Oie non gavée ». Si cette proposition est validée par la municipalité, nous nous ferons un plaisir d’offrir du délicieux foie gras végétal aux restaurants de la place Saint-Silain, ou débouche la petite rue en question.
Aujourd’hui marque la Journée mondiale contre le foie gras, mais c’est tous les jours que des consommateurs se détournent de ce produit cruel à cause des souffrances qu’il implique. Comme vous le savez certainement, les oies et canards exploités pour la production de foie gras subissent un gavage extrêmement douloureux et terrifiant plusieurs fois par jour : ils se font enfoncer un tube métallique au fond de la gorge par lequel sont déversées d’énormes quantités de céréales afin que leur foie devienne malade et enflé. Ces méthodes sont si violentes qu’un million de ces palmipèdes succombent au gavage chaque année. Certains souffrent de blessures au cou et d’autres deviennent si malades qu’ils ne peuvent plus se déplacer. À la fin de cette courte existence faite de douleur et de misère, ils finissent à l’abattoir, suspendus la tête en bas et égorgés.
Et si la crise du nouveau coronavirus (qui a trouvé son origine dans un marché humide où sont vendus des animaux vivants ou morts voués à la consommation) nous a appris quelque-chose, c’est que nous ne pouvons pas continuer à exploiter les animaux en toute impunité et sans conséquences.
En cette époque incertaine, nous savons une chose avec certitude : le calvaire que subissent les oies et les canards gavés et abattus pour le foie gras est indéfendable et doit cesser. Périgueux a la possibilité de s’accorder à l’air du temps marqué par une évolution des mentalités vers un réel respect des animaux.
Je vous remercie de votre attention et dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Madame la maire, l’expression de ma considération la plus distinguée.
Anissa Putois
PETA France