Célébrons l’année du Bœuf en épargnant ces animaux dans les industries qui les font souffrir
Qu’ils soient élevés pour leur chair, leur lait, leur peau ou encore pour être torturés dans une arène, des millions de bovins – des femelles, des mâles ou même des bébés – subissent chaque année dans le monde entier une vie misérable et une mise à mort violente.
Alors que nous entrons dans l’année lunaire du Bœuf, prenons un moment pour considérer l’immense souffrance que ces individus très sociaux et émotionnellement intelligents endurent, et voir comment nous pouvons empêcher cela.
Les vaches et les veaux exploités et tués pour le lait
L’industrie du lait est un vrai cauchemar. En effet, la production de lait et de produits laitiers repose sur la séparation douloureuse d’une mère et de son petit. Comme tout mammifère, les vaches ne produisent du lait que lorsqu’elles donnent naissance à un petit, afin de le nourrir. Mais pour que les humains puissent boire le lait des vaches, les veaux sont arrachés à leurs mères un ou deux jours après leur naissance, ce qui est un traumatisme pour ces animaux entretenant des liens très forts.
Les jeunes mâles, inutiles à cette industrie, sont alors généralement exportés à l’étranger et engraissés dans des systèmes intensifs, avant d’être envoyés à l’abattoir. Les jeunes femelles, elles, rentrent dans le même cycle infernal d’inséminations à répétition, de mise bas et de séparation déchirante que leurs mères. Cette appropriation du système reproducteur des femelles bovins est une pratique violente et tout sauf féministe qui doit être dénoncée et stoppée.
Les vaches et les bœufs mis à mort pour la viande
En France, environ 80 % de la consommation de viande bovine provient de vaches « réformées », c’est-à-dire de vaches exploitées pour la reproduction ou le lait et qui, ne produisant plus assez, sont envoyées à l’abattoir. Bien que les vaches aient encore largement accès aux pâturages en France, les élevages en bâtiments clos de type « zéro pâturage » se développent – par exemple, la « ferme des 1 000 vaches » dans la Somme. Pour augmenter la production de lait des vaches, ces dernières font l’objet d’une alimentation et d’une sélection génétique poussées. Cette hyperproductivité engendre chez elles des pathologies douloureuses telles que des inflammations des mamelles, des infections de l’utérus ou des boiteries. L’écornage, une mutilation douloureuse, est également pratiqué dans la quasi-totalité des élevages.
Après plusieurs années à servir pour la reproduction, la production de lait, ou à être engraissés, les vaches et les bœufs sont conduits à l’abattoir, où ils connaîtront tous la même mort terrible. Durant le trajet, il arrive que les vaches s’effondrent d’épuisement. Une fois déchargés, on détruit le cerveau des animaux avec un pistolet d’abattage à projectile captif, projetant une pointe à grande vitesse à travers leur tête. Mais des employés mal formés et soumis à des cadences rapides effectuent souvent ces gestes de façon incorrecte. Cela a pour conséquence que des bovins terrifiés sont toujours conscients au moment où ils sont égorgés pour être vidés de leur sang.
Les bovins maltraités pour le cuir
Avant d’être transformés en ceintures et sacs, de nombreux animaux subissent toutes les horreurs possibles de l’élevage industriel, comme un confinement dans des enclos sales, des mutilations sans traitement antidouleur, des infections chroniques et des maladies causées par un entassement extrême et un voyage terrifiant à l’abattoir. Des enquêtes menées dans l’industrie du cuir en Chine et en Inde – deux des trois pays produisant le plus de cuir dans le monde – ont révélé d’horribles maltraitances. La majeure partie du cuir produit dans le monde provient de Chine, où, malgré des années de campagnes menées par des associations de protection animale, il n’existe toujours pas de sanctions contre la maltraitance animale dans l’industrie des peaux.
Une enquête de Manfred Karremann rendue publique par PETA Allemagne révèle que les bovins peuvent être expédiés au cours de longs et pénibles voyages vers des sites situés à l’autre bout du monde avant d’être tués pour leur cuir. Pendant le transport, les animaux sont exposés aux éléments et privés de nourriture et d’eau en quantité suffisante, et ils peuvent tomber et être piétinés à mort.
L’étiquetage inadéquat des produits en cuir rend presque impossible la traçabilité de l’origine des animaux et de leurs peaux, de sorte que les consommateurs ne peuvent pas dire d’où ou de quel animal provient réellement le cuir de leurs sacs à main, de leurs chaussures ou leurs meubles. Parce que le cuir est le dérivé le plus rentable de l’industrie de la viande, acheter du cuir contribue directement à l’élevage intensif, aux abattoirs et à toute la cruauté que cela génère.
Les taureaux sacrifiés dans l’arène
Lors d’une corrida, plusieurs taureaux terrifiés sont torturés les uns après les autres pendant une vingtaine de minutes chacun. Des hommes à cheval leur enfoncent des piques dans les vertèbres, puis des hommes à pied leur plantent des harpons dans le dos. Enfin, après avoir fait durer l’agonie de la victime, le matador (tueur) tente de l’achever à l’épée ou au couteau. Il n’est pas rare que les taureaux meurent noyés dans leur propre sang lorsque le matador rate sa cible et que l’épée transperce les poumons au lieu du cœur. Souvent, les animaux traînés par des chaînes hors de l’arène sont paralysés mais toujours conscients.
Voilà la fin réservée à d’innombrables taureaux, en Espagne et en France notamment, qui sont massacrés de la même manière lente, terrifiante et douloureuse au nom d’une « tradition » que la majeure partie de la population dans ces deux pays ne souhaite pas préserver. En France, un sondage récent révèle que 75 % de la population souhaite que la corrida soit interdite. Et en Espagne, c’est une écrasante majorité de 81 % de la population qui ne soutient pas les corridas, une proportion qui atteint 93 % chez les 16 à 24 ans.
Connaissez-vous réellement les vaches ?
Les vaches ont leur propre personnalité. Certaines sont courageuses et aventureuses, d’autres sont timides. Ce sont des animaux intelligents, curieux, avec une hiérarchie sociale, et qui peuvent reconnaître plus de 100 membres de leur troupeau. Elles ont des meilleures amies et peuvent même être rancunières contre d’autres vaches qui se sont mal conduites envers elles.
Ces douces géantes font le deuil quand un proche meurt ou lorsqu’elles sont séparées et elles versent des larmes sur leur perte. Le lien entre une vache et son petit est très fort et on ne compte plus les témoignages de mamans vaches qui appellent et recherchent leurs petits après que ceux-ci leur ont été enlevés.
Comment VOUS pouvez aider
Vous pouvez aider les bovins en refusant de cautionner les industries cruelles qui les font souffrir. Nous encourageons les consommateurs à choisir des repas végans, à acheter des vêtements sans cuir et à ne pas se rendre aux spectacles qui mettent en scène leur exploitation et leur mise à mort.
Allez plus loin pour faire de cette année une bonne année pour tous les bovins, en demandant à l’Union européenne de ne plus subventionner les corridas avec l’argent public :
Vous pouvez aussi faire un don à Animal Rahat, une association fondée en 2003 pour soulager la souffrance des bœufs, ânes et autres animaux de labeur en Inde :