Koh-Lanta : PETA appelle TF1 à ne plus soutenir la souffrance animale
Dans le premier épisode de la saison 22 de Koh-Lanta diffusée par TF1, de nombreuses personnes se sont indignées de voir que la chaîne diffusait des images de cruauté envers des animaux. Ces scènes écœurantes montrent l’un des candidats, Arnaud, qui piétine une murène et attaque à la machette des raies.
Ayant reçu plusieurs messages de la part de téléspectateurs choqués, PETA a écrit au président-général de TF1 pour lui demander de mettre en place une politique de bien-être animale pour que de telles pratiques barbares envers les animaux ne soient plus diffusées sur la chaîne.
"De la cruauté sur les animaux" explique Iris Douzet, porte-parole de PETA, après la polémique sur les animaux dans #KohLanta ! #TPMP pic.twitter.com/X5S2QnxHmS
— TPMP (@TPMP) March 17, 2021
Suite à cette lettre, la porte-parole de PETA France a été reçue mercredi soir sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! » pour parler du problème de l’utilisation des animaux dans l’industrie du divertissement et de la sentience des poissons.
« Torturer et tuer des animaux à l’écran est une manière extrêmement immorale de tenter d’attirer des téléspectateurs » – PETA
Les poissons peuvent ressentir la douleur et la peur
Alors qu’il cherche à pêcher, l’un des participants de Koh-Lanta attaque maladroitement une raie à la machette, en la lançant sur l’animal qui parvient à s’échapper sans que personne ne sache s’il a été blessé ou non. Plus tard, on voit Arnaud frapper une murène avec une lance et la piétiner. Alors qu’elle se débat et essaie de le mordre, la séquence est mise en avant en étant rediffusée au ralenti plus tard dans l’émission.
Ces pratiques envers des êtres sensibles sont intolérables à notre époque, d’autant plus dans une émission grand public. Les poissons sont des animaux intelligents et sensibles qui peuvent ressentir la douleur et évitent les objets qui les ont blessés par le passé. Les poissons peuvent aussi être des individus sociaux, capables d’identifier leurs congénères individuellement et d’apprendre auprès de leurs pairs. Ils communiquent grâce à des sons complexes et certains chantent.
Malgré le fait que ces animaux ont des systèmes nerveux similaires aux nôtres, ils sont généralement abattus sans que personne ne se préoccupe de leur bien-être. Ainsi, les poissons souffrent horriblement dans les filets, au bout des hameçons et sur les ponts des bateaux de pêche, suffocant lentement ou éventrés alors qu’ils sont encore conscients.
Le spécisme à l’œuvre dans le divertissement
La quête à l’audimat ne devrait jamais se faire au détriment de la vie des animaux. Leurs vies ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nous divertir. Parce qu’ils ne nous ressemblent pas et ont des écailles à la place de la peau et des branchies à la place des poumons, les poissons sont souvent incompris et torturés dans l’indifférence la plus totale. Si à la place d’une murène il s’était agi d’un chat ou d’un chien qui aurait été violemment piétiné et battu par le candidat, les images n’auraient jamais été diffusées.
« Torturer et tuer des animaux à l’écran est une manière extrêmement immorale de tenter d’attirer des téléspectateurs, tout particulièrement à une époque où le respect des animaux est de plus en plus important aux yeux de tous. En outre, cela transmet un message nuisible aux plus jeunes qui visionnent ces scènes cruelles que l’on fait passer pour du divertissement » précise PETA dans sa lettre adressée au président-général de TF1.
Stop à la banalisation de la cruauté envers les animaux
Ce n’est pas la première fois que PETA interpelle TF1 sur le sort des animaux. En 2017, l’association avait convaincu la chaîne de renoncer à faire figurer un loup dans l’émission Danse avec les stars. PETA demande maintenant à TF1 de s’engager à ne plus diffuser ce genre de violence gratuite et néfaste et à en mettre en place une politique sur le bien-être animal.
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