Tuer d’innombrables animaux aide-t-il réellement à traiter la maladie d’Alzheimer ? PETA propose une meilleure solution
Qu’est-ce que le fait de tuer d’innombrables animaux dans le cadre d’expériences sur la maladie d’Alzheimer a appris aux chercheurs sur cette maladie ? Pas grand-chose.
Après des décennies de gaspillage de temps et d’argent, plus de 100 médicaments inefficaces et la perte d’innombrables vies animales, aucun remède pour la maladie d’Alzheimer ni aucune méthode pour ralentir sa progression chez les humains n’ont été trouvés. Aujourd’hui, PETA propose une meilleure solution avec une stratégie visant à éliminer progressivement les tests non fiables sur les animaux et à les remplacer par des méthodes non animales et adaptées aux humains. Lisez ce qui suit pour en savoir plus.
Voici cinq choses révélées par l’échec cuisant de l’utilisation de modèles animaux pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer :
1. Les souris, les rats, les singes, les chiens et les autres animaux ne développent pas naturellement la maladie d’Alzheimer.
Les souris apprennent vite et sont des parents attentionnés, et elles « chantent » même pour leurs compagnons. Elles sont merveilleusement complexes et intéressantes. Mais ce n’est pas parce qu’elles ont des émotions comme les humains que nous partageons la même physiologie.
Des expérimentateurs manipulent le génome de souris et d’autres animaux pour forcer des plaques amyloïdes à s’accumuler dans leur cerveau, tout comme elles s’accumulent dans le cerveau des humains atteints de la maladie d’Alzheimer. Bien que ces animaux mutilés puissent présenter des symptômes qui ressemblent à ceux de la maladie d’Alzheimer, ils ne sont pas réellement atteints de la maladie.
Des études ont montré que les médicaments expérimentaux qui éliminent la protéine bêta-amyloïde toxique du cerveau des animaux peuvent aider l’animal. Cependant, ces mêmes médicaments n’aident pas les patients humains souffrant de pertes de mémoire ou de problèmes cognitifs.
2. Certains traitements qui ont fonctionné lors des essais sur les animaux ont en fait nui aux patients humains atteints de la maladie d’Alzheimer.
Alors qu’un composé de médicaments connus sous le nom d’inhibiteurs de BACE s’est avéré efficace lors de tests sur des souris génétiquement modifiées pour développer une pseudo-maladie d’Alzheimer, ces médicaments ont en fait semblé aggraver les capacités cognitives des patients humains et potentiellement exacerber le déclin du cerveau. Six sociétés pharmaceutiques se sont fait l’écho de ce même échec cuisant.
3. Plus d’un million de patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont besoin d’un traitement ou d’une cure.
Selon Santé publique France, environ 1,2 million de personnes en France sont atteintes de la maladie d’Alzheimer (chiffres de 2019). Avec les autres formes de démence, cette maladie coûte à la France un montant estimé à 32 milliards d’euros par an. Malgré cette grave réalité, il n’existe aucun traitement pour ralentir la progression de la maladie, et le taux d’échec chez les humains des nouveaux médicaments contre la maladie d’Alzheimer atteint le chiffre stupéfiant de 99 %.
4. L’expérimentation animale est archaïque et inefficace.
La guérison de la maladie d’Alzheimer exige une approche qui relève du XXIe siècle. Comme l’a déclaré Ed Lein, chercheur principal à l’Allen Institute for Brain Science, « Nous essayons de guérir une maladie d’un système complexe que nous ne comprenons pas fondamentalement. »
Bradley Hyman, professeur de neurologie et chercheur sur la maladie d’Alzheimer à la Harvard Medical School et au Massachusetts General Hospital, a développé ce point, ajoutant que la complexité de la maladie d’Alzheimer la rend « très difficile à modéliser dans des systèmes expérimentaux. » Selon lui, « [L’]examen direct du cerveau humain est sans aucun doute crucial pour comprendre la maladie. »
5. Nous devons cesser de tuer des animaux et nous concentrer sur le cerveau humain.
Plus que jamais, les chercheurs doivent adopter des méthodes de recherche ne faisant pas appel à l’expérimentation animale et réellement adaptées à la physiologie humaine.
Par exemple, bien que l’Alzheimer’s Society continue de financer des expériences sur les animaux, nous félicitons l’organisation caritative d’avoir mis en place l’initiative « Brains for Dementia Research » (Des cerveaux pour la recherche sur la démence) afin que les gens puissent s’engager à faire don de leur cerveau après leur mort, permettant ainsi aux chercheurs d’étudier la démence en utilisant des tissus cérébraux humains. De plus, en 2014, le Centre national pour le remplacement, le perfectionnement et la réduction des animaux dans la recherche au Royaume-Uni a accordé 100 000 £ à quatre équipes de recherche pour développer une méthode d’étude de la maladie d’Alzheimer à l’aide de cellules souches humaines.
En outre, grâce aux progrès de l’imagerie du cerveau humain et de la modélisation mathématique, les scientifiques de l’université de Cambridge ont progressé dans le traçage des protéines associées à la maladie d’Alzheimer dans le cerveau humain.
Ce que vous pouvez faire
Soutenez les organisations caritatives qui aident réellement les humains et qui ne font pas de tests sur les animaux. Les humains et les autres animaux méritent mieux de la part des chercheurs que la mort et l’échec.
Renseignez-vous sur le Research Modernisation Deal de PETA – notre stratégie pour éliminer progressivement les tests cruels et peu fiables sur les animaux et passer à des méthodes éthiques, sans animaux – et partagez ces informations avec vos amis et votre famille.