Bayonne : PETA organise une course de dinosaures pour protester contre la corrida

Bayonne : PETA organise une course de dinosaures pour protester contre la corrida

Une dizaine de « tyrannosaures » ont fait irruption dans la ville pour rappeler que la corrida est un passe-temps archaïque – et PETA demande au maire de faire de la course de dinosaures une tradition annuelle

Bayonne – La tauromachie appartient à un autre âge. C’est ce qu’a rappelé PETA ce matin lors d’une course de « T-rex » à Bayonne. Une dizaine de ces dinosaures ont couru dans la ville vers une banderole à la ligne d’arrivée où l’on pouvait lire « La corrida, c’est pour les vieux fossiles ! » et des pancartes où était écrit : « Laissons s’éteindre la torture ».

Une vidéo de l’action sera disponible sur demande et des images sont disponibles ici, ici, ici [crédit PETA] et ici, ici, ici et ici [crédit Guillaume Cazenave-Lacrouts].

« Seuls les gens figés dans le passé peuvent encore prendre plaisir à un spectacle de corrida, » déclare Iris Douzet, porte-parole de PETA France. « Aujourd’hui, il faut aller de l’avant et faire évoluer nos divertissements. »

L’association a également écrit au maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, pour lui proposer de mettre en place cette activité de manière annuelle lors des Fêtes de Bayonne, pour remplacer les spectacles de corridas, qui relèvent véritablement des sombres pages du passé.

« Votre ville, la première en France où la corrida s’est installée, prône une mentalité d’un autre temps sous couvert de tradition. Aujourd’hui on sait bien que chaque taureau qui entre dans l’arène est un individu sensible, sociable et intelligent, qui ressent toute l’agonie et l’épouvante de son calvaire, » écrit PETA dans son courrier au maire. « En remplaçant ces spectacles cruels par des courses de dinosaures, Bayonne pourrait continuer à célébrer le passé tout en faisant entrer la ville dans le XXIème siècle. »

Lors d’une corrida, plusieurs taureaux – chacun un individu sensible, sociable et intelligent, qui tient à sa vie comme nous tenons à la nôtre – sont torturés les uns après les autres. Ils sont tourmentés et poursuivis à cheval et se font planter des piques et des banderilles dans le dos et dans la nuque. Lorsqu’ils ont perdu tant de sang qu’ils se retrouvent à terre, le matador (tueur) tente de les achever. Mais il n’est pas rare que les taureaux meurent noyés dans leur propre sang quand le matador rate sa cible et que l’épée transperce les poumons au lieu du cœur. Souvent, lorsque c’est la moelle épinière qui est atteinte, les animaux traînés par des chaînes hors de l’arène sont paralysés mais toujours conscients.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements », appelle à l’extinction de la boucherie en plein air qu’est la corrida et encourage celles et ceux qui s’y opposent à écrire aux maires des villes taurines, pour leur exprimer la forte opposition qu’il y a aujourd’hui à la tauromachie. En effet, 75 % de la population est favorable à l’interdiction des corridas en France. L’année dernière, PETA avait organisé à Bayonne la course en forme de tête de taureau de 48 km d’un ultra-marathonien, courant en opposition à la tauromachie et en l’honneur des 48 taureaux qui auraient été massacrés dans les arènes de la ville.

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Contact :

Anissa Putois
[email protected]

 

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