Un prêtre dénonce la corrida : « C’est un péché de torturer les animaux. »
« C’est un péché de torturer les animaux. » Voici le message porté par Père Robert Culat, prêtre catholique du diocèse d’Avignon, posant aux côtés d’un taureau sur une affiche réalisée avec PETA afin de dénoncer la cruauté inhérente à la corrida.
L’homme d’Église avait déjà porté ce message vital sur la place publique en avril dernier à Arles à l’occasion d’une corrida de rejón. Pour lui, cette activité cruelle est en désaccord total avec les valeurs de compassion que soutient l’Église et notre société en général :
« Chaque taureau est un individu sensible, sociable et intelligent qui ressent la peur et la douleur et tient à sa vie comme nous tenons à la nôtre. Il n’y a aucune excuse pour torturer et tuer ces créatures de Dieu dans le sang et la terreur […] On ne peut pas ressusciter les taureaux morts dans l’arène, mais on peut se livrer à un examen de conscience et mettre fin aux spectacles barbares que sont les corridas. »
La corrida va à l’encontre de la dignité humaine
Lors d’une corrida, plusieurs taureaux terrifiés sont torturés les uns après les autres dans une arène. Sans possibilité de s’échapper, chaque animal est tourmenté et poursuivi à cheval et des piques et des banderilles sont plantées dans son dos et son cou. Lorsqu’il est exténué et a perdu tant de sang qu’il peine à respirer et à se tenir debout, le matador (« tueur » en espagnol) tente de l’achever avec une épée. Mais il n’est pas rare qu’il rate sa cible et que son arme transperce les poumons du taureau au lieu de son cœur, laissant ce dernier mourir noyé dans son propre sang. Souvent, lorsque c’est la moelle épinière qui est atteinte, les animaux sont encore conscients lorsque leurs oreilles et leur queue sont tranchées et brandies en tant que « trophées » avant qu’ils soient traînés par des chaînes hors de l’arène.
© Jo-Anne McArthur | We Animals
En France, environ un millier de taureaux sont tués chaque année lors de corridas, et c’est sans compter les animaux mis à mort lors d’entraînements réalisés dans des arènes privées. Ils sont environ 40 000 à être violemment tués dans les arènes d’Europe sur la même période.
Dans son encyclique Laudato Si’, le Pape François déclarait que « toute cruauté sur une quelconque créature est contraire à la dignité humaine ». Il ne fait aucun doute que la corrida entre dans la catégorie de ces actes de cruauté qui ôtent tout honneur à leurs auteurs et à leur public.
Respectons chaque vie
Si l’on faisait subir la moitié des sévices que l’on inflige aux taureaux à des chiens, les bourreaux ne seraient pas applaudis mais jugés et incarcérés, à juste titre. Refusez systématiquement de participer à un événement qui fait intervenir la cruauté envers un animal comme les corridas et contactez les maires des villes taurines de France pour leur demander d’agir avec compassion pour les animaux en y prohibant la tauromachie :