« Chair de cadavre », « boyau fourré » : PETA met Fesneau au défi d’étiqueter honnêtement les produits carnés
Le 14 septembre 2023
« Chair de cadavre », « boyau fourré » : PETA met Fesneau au défi d’étiqueter honnêtement les produits carnés
Coïncidant avec la publication d’une nouvelle étude appuyant l’importance de passer aux simili carnés pour le climat, l’association écrit au Ministre pour lui demander d’étendre sa proposition aux produits d’origine animale
Alors que le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire travaille à la rédaction d’un nouveau décret interdisant l’utilisation de dénominations tels que « steak » ou « saucisse » pour désigner des aliments végétaux, PETA appelle à défendre jusqu’au bout la transparence de l’étiquetage en légiférant pour que les produits provenant d’animaux soient, eux-aussi, honnêtement présentés via une lettre envoyée au ministre. Si « mettre fin aux allégations trompeuses sur les étiquetages est une priorité du gouvernement », comme l’a déclaré Marc Fesneau, alors celui-ci se doit de faire en sorte que les produits carnés soient également rebaptisés : une saucisse est en réalité un « boyau fourré de chair hachée », un steak est un « morceau de chair de cadavre », et les lardons sont des « bâtonnets de gras de jeune cochon ».
« Conformément à l’importance que vous accordez à la protection des consommateurs, les appellations ‘boyau fourré’ et ‘chair de cadavre’ aideraient clairement le grand public à comprendre qu’il ingère des morceaux d’organes et de chair d’un être aussi sensible que vous et moi », écrit Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « Quitte à demander une transparence dans la consommation, faites preuve de cohérence et légiférez pour interdire toutes dénominations trompeuses, dont celles utilisées par les industries de la viande pour faire oublier aux consommateurs qu’ils achètent des morceaux de cadavres. »
C’est via cette dissimulation, par le lobby de la viande, du massacre à grande échelle d’animaux – qui ont la capacité de ressentir des émotions et toute la terreur et l’agonie de leur mise à mort violente – et la commercialisation des parties de leurs corps comme de vulgaires ingrédients, que les consommateurs sont véritablement induits en erreur. Pour finir dans nos assiettes, les vaches, les cochons, les agneaux, les poulets et les autres animaux sont mutilés, confinés, violentés, privés de soin, et tués, parfois en toute conscience, avant d’être dépecés et vendus par petits morceaux. Par ailleurs, l’élevage détruit notre planète et est une des causes majeure du réchauffement climatique, et comme l’affirme une nouvelle étude publiée cette semaine, les alternatives végétales à la viande et au lait sont bénéfiques pour la nature et le climat, et les privilégier mènerait à « une réduction substantielle des impacts environnementaux mondiaux d’ici à 2050 ». En pleine crise climatique, ce décret est d’autant plus immoral et irresponsable.
La lettre de PETA conclut que « quelle que soit leur appellation, les produits végans sont indéniablement un marché en plein essor tandis que les éleveurs sont largement en difficulté » et qu’il « serait ainsi opportun de faciliter leur reconversion vers la production de protéines végétales, et de laisser les termes ‘steak’ et ‘saucisse’ évoluer dans l’air du temps. »
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture » s’oppose au spécisme, idéologie qui postule une fausse supériorité des humains sur les autres animaux pour justifier leur exploitation. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, Twitter ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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