La cruauté envers les animaux approuvée par la Commission européenne : les élevages pour la fourrure et le transport d’animaux restent autorisés
Les politiques vont à l’encontre de la volonté des citoyens : la Commission européenne a annoncé hier qu’elle continuerait à autoriser l’élevage et la mise à mort d’animaux pour la fabrication de fourrure, ainsi que les terribles transports d’animaux sur de longues distances. La Commission souhaite attendre les résultats d’une étude de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avant de prendre une décision définitive sur la question. Ce faisant, elle va à l’encontre de la volonté de la majorité des citoyens de l’UE.
Les participants avaient voté en faveur d’une interdiction de l’élevage des animaux à fourrure dans le cadre de la plus réussie des initiatives citoyennes européennes, avec plus de 1,5 million de signatures. Julia Zhorzel, responsable des campagnes relatives aux peaux animales pour PETA Allemagne, commente :
« La décision de la Commission européenne de continuer à tolérer l’élevage pour la fourrure et le transport d’animaux sur de longues distances n’est pas seulement un affront aux citoyens de l’UE, mais un manquement flagrant à son devoir de protéger les animaux contre la cruauté. L’étude autorisée par la Commission européenne est une véritable perte de temps. Il est prouvé depuis longtemps que l’élevages pour la fourrure cause une souffrance extrême aux animaux : en Europe, des millions d’animaux dits à fourrure sont contraints de passer leur vie dans des cages minuscules aux conditions d’hygiène déplorables avant qu’on ne les écorche. En outre, rien ne s’améliore pour les plus d’un milliard d’animaux qui sont transportés chaque année dans l’Union européenne et vers des pays tiers. Des mesures misérables comme leur accorder un peu plus d’espace, des temps de transport supposément plus courts ou des exigences en matière de température ne changent rien aux maltraitances endémiques à cette industrie : la peur, la douleur, les blessures, la frustration et l’épuisement sont omniprésents. De nombreux citoyens européens réclament des progrès significatifs en matière de bien-être animal. Avec cette décision la Commission ne fait pas qu’affaiblir leur confiance en la démocratie, elle consolide également l’exploitation des animaux et la destruction du mode de vie des humains par les dommages collatéraux de l’agriculture animale. Face aux enjeux de biodiversité et de climat, nous n’avons tout simplement plus de temps à perdre. Nous attendons de la Commission qu’elle cesse de retarder le progrès et d’adopter des simulacres de mesures et qu’elle impose une interdiction totale du commerce et de l’importation de fourrure à l’échelle de l’Union européenne ainsi qu’un veto sur les terribles transports d’animaux sur de longues distances. »
Pour en savoir plus sur le commerce de la fourrure et le transport d’animaux vivants :