« Hermès pue la mort » : des militantes PETA expulsées après avoir diffusé un spray nauséabond dans une boutique parisienne
Le 21 décembre 2023
« Hermès pue la mort » : des militantes PETA expulsées après avoir diffusé un spray nauséabond dans une boutique parisienne
L’action s’inscrit dans la campagne de l’association exhortant Hermès à cesser de vendre des articles en peaux exotiques
C’est un coup nauséabond qui a été porté à Hermès aujourd’hui. Alors que les clients font la queue devant les boutiques de la maison de luxe en cette période de Noël, des militantes de PETA ont actionné un spray nauséabond dans le magasin de l’enseigne de la rue de Sèvres. L’une des militantes arborait un T-shirt avec le message « Hermès pue la mort » et a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Hermès : STOP aux peaux exotiques » tout en rappelant haut et fort les tortures que subissent les animaux pour finir en accessoires de mode.
Vakita/Marie Lecoq
Des photos de l’action sont disponibles ici et ici. [crédit photo : Thomas Saidi]
D’autres photos sont disponibles ici. [crédit photo : Vakita/Marie Lecoq]
Des vidéos sont disponibles ici.
« Tout le savoir-faire marketing d’Hermès consiste à faire en sorte que la puissance de la marque fasse oublier l’origine animale du sac », déclarait un cadre de la maison cité dans un article de Challenges de 2022. Mais PETA est là pour faire faire le lien aux consommateurs entre les articles luxueux et les cadavres sanglants dont ils proviennent.
« Il est temps qu’Hermès cesse de lever le nez sur le bien-être animal, question d’importance majeure pour les consommateurs d’aujourd’hui. Malgré la quantité d’enquêtes montrant des êtres sensibles confinés, mutilés et même poignardés avec des tournevis dans ses élevages et chez ses fournisseurs, la maison se borne à faire usage de peaux exotiques, » déclare Natasha Garnier, chargée de campagnes pour PETA France. « Par le biais de cette action pestilentielle nous renouvelons notre appel à l’entreprise à tirer un trait sur ces matières archaïques et cruelles qui n’ont rien à faire dans la mode. »
Une enquête bouleversante de l’association australienne Kindness Project tournée dans des élevages intensifs appartenant à Hermès a révélé que des crocodiles subissaient des électrochocs et étaient trainés hors de leurs cages avant d’être violemment abattus. PETA a également diffusé des séquences vidéos révélant que chez des fournisseurs d’Hermès au Texas et au Zimbabwe, des dizaines de milliers de crocodiles vivaient confinés dans de tristes fosses en béton, que des alligators se faisaient inciser et charcuter alors qu’ils étaient encore conscients et que certains bougeaient encore alors qu’ils se vidaient lentement de leur sang.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements », rappelle qu’il faut les peaux de trois crocodiles pour confectionner un seul sac à main Hermès, et que chaque article en cuir exotique provient d’un animal intelligent et sensible, qui tenait à sa vie tout autant que chacun de nous tient à la sienne. Par ailleurs, la maison ne voit pas plus loin que le bout de son nez quand il s’agit des risques qu’elle fait encourir à la santé publique : des experts en faune sauvage ont averti que l’utilisation de peaux d’animaux comme les crocodiles par l’industrie de la mode augmente le risque que des virus dangereux se propagent aux humains.
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