L’affinité de Vladimir Poutine et de Kim Jong Un pour le cuir donne lieu à une campagne d’affichage de PETA
L’affinité de Vladimir Poutine et de Kim Jong Un pour le cuir donne lieu à une campagne d’affichage de PETA
Alors que le monde entier s’inquiète de la montée de la rhétorique belliqueuse de Vladimir Poutine et de Kim Jong Un, PETA dévoile une campagne soulignant que les deux dictateurs ont une autre chose en commun : leur prédilection pour des vêtements en cuir animal, montrant que parfois l’habit peut faire le moine. Car la production de cuir implique également une souffrance et une dévastation immenses, nuisant aux animaux, à la planète et à la santé des ouvriers des tanneries ainsi que des populations locales.
Les affiches montrent chacune Vladimir Poutine et Kim Jong Un vêtus de cuir, accompagnés du texte « Les personnes qui portent du cuir sont plus dangereuses que vous le pensez. L’élevage – qui inclut la production de cuir – alimente le changement climatique et la déforestation. Nous sommes au seuil d’un effondrement environnemental irréversible. Choisissez des vêtements végans. » Elles appellent les gens à éviter de ressembler de quelque manière que ce soit aux dictateurs en s’abstenant d’acheter des articles en cuir, produits de manière violente.
Les images des affiches en haute définition sont disponibles ici et ici.
« Chacune et chacun d’entre nous peut choisir la non-violence en se détournant de l’industrie nocive du cuir, qui alimente la crise environnementale et entraîne la mort de millions d’animaux, » déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « Habillons-nous de manière à promouvoir la paix pour chaque être vivant et sensible en choisissant des matières véganes qui protègent également la planète, tels que des cuirs végétaux durables fabriqués à partir de pommes, de liège, de maïs, de raisins, de champignons ou d’ananas. »
L’industrie du cuir est connexe à celle de la viande et génère des milliards d’euros, la peau de certains animaux valant plus que leur chair. Les profits qu’elle engendre entraînent l’abattage de centaines de millions d’individus chaque année, ce qui perpétue une cruauté terriblement violente à l’égard de ces derniers, ainsi que la destruction des terres et la pollution de l’eau et de l’air.
L’élevage – qui comprend l’industrie du cuir – est responsable de près d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. La Banque mondiale signale que l’élevage de bovins a causé plus de 80 % de la déforestation de la forêt amazonienne depuis 1970. Elle révèle également qu’en raison des incendies (dont beaucoup sont délibérément provoqués pour défricher des terres afin d’élever des vaches et de faire pousser des cultures pour les nourrir) ainsi que des températures plus chaudes et des sécheresses, certaines parties de l’Amazonie émettent aujourd’hui plus de dioxyde de carbone qu’elles ne peuvent en absorber.
En outre, la transformation de la peau en cuir nécessite une grande quantité d’énergie et des produits chimiques dangereux, notamment du formaldéhyde, des dérivés de goudron de houille et des huiles, teintures et finitions à base de cyanure. Ces substances dangereuses utilisées au cours du processus de tannage sont souvent rejetées dans les rivières ou les champs alentours, entraînant une pollution des eaux et des sols qui affecte la santé des populations locales.
Les visuels ont été créés par l’agence de publicité Archer Troy. PETA Royaume-Uni a affichée la version anglaise de la campagne à proximité de l’ambassade de Russie à Londres – et non loin du marché de Portobello road, connu pour la vente d’articles en cuir, tels que des vestes, des portefeuilles, des sacs, des chaussures et des bracelets de montre – et PETA États-Unis l’a placée près de l’ambassade de Russie à Washington et près du siège de l’ONU à New York.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture », s’oppose au spécisme, idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux pour justifier leur exploitation. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X (anciennement Twitter) ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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