Marseille : la « mascotte » des JO arrêtée pour s’être attaquée à son sponsor, LVMH, sur son utilisation controversée de peaux exotiques

Le 9 mai 2024

Marseille : la « mascotte » des JO arrêtée pour s’être attaquée à son sponsor, LVMH, sur son utilisation controversée de peaux exotiques

Marseille – À son arrivée sur le territoire français, la Flamme olympique a été accueillie par une mascotte assez particulière. Les yeux rouge sang, une parodie de la Phryge olympique s’est interposée sur le parcours de la Flamme pour dénoncer les pratiques cruelles de LVMH, partenaire principal de Paris 2024. Sur l’immense Phryge conçue par PETA, qui ressemblait à quelques détails près à la mascotte officielle des Jeux, on pouvait lire : « Les JO, sponsorisés par la cruauté animale ». Costumée ainsi, l’activiste de PETA s’est immiscée dans la foule à l’arrivée de la Flamme et a perturbé l’événement en brandissant d’une main un « cadavre » de crocodile et de l’autre un « sac ensanglanté » où était inscrit : « Louis Vuitton : stop aux peaux exotiques », avant d’être arrêtée par la police et détenue au commissariat.

Des photos de l’action sont disponibles iciiciiciici et ici [crédit : Cédric Deligne].

« Ses pratiques cruelles envers les animaux font de LVMH une honte nationale, et l’éloignent considérablement des valeurs olympiques d’amitié, de respect et d’excellence. L’entreprise tente de se positionner en leader moderne grâce aux JO et espère que le grand public n’y verra que du feu, mais un groupe qui finance l’écorchage à vif d’êtres sensibles tout en détruisant la planète n’est pas digne d’être sponsor olympique, » déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA en Europe. « PETA est là pour rappeler que si LVMH veut réellement faire valoir son ‘esprit d’innovation exceptionnel’, le groupe doit se défaire des peaux exotiques pour privilégier des textiles végans durables, éthiques et chics. »

Une enquête de PETA Asie dans les abattoirs qui fournissent LVMH en Indonésie montre des serpents gonflés avec de l’eau, frappés au marteau et coupés avec des rasoirs alors qu’ils sont probablement encore conscients. Les entités PETA ont également rendu compte de la manière dont l’industrie de la mode coupe le cou des crocodiles et enfonce des tiges en métal dans leur colonne vertébrale, décapite des lézards encore conscients à la machette et étourdit électriquement des autruches avant de les égorger devant leurs congénères terrifiées.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements », et qui s’oppose au spécisme, l’idéologie qui postule la supériorité de l’humain sur les autres animaux, note que d’autres grands créateurs de mode comme Mulberry, Victoria Beckham, Chanel, Burberry, Diane von Furstenberg et Vivienne Westwood ont abandonné l’utilisation de peaux de reptiles ou d’autres animaux sauvages. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur FacebookX ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

 

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