Béziers : une militante anti-corrida perturbe la messe d’ouverture de la féria
Hier soir, une sympathisante de PETA a interrompu la messe d’ouverture de la féria dans les arènes de Béziers en brandissant une pancarte où était écrit « Arrêtez de bénir les corridas » et « La corrida est un péché ». Son objectif : dénoncer la cruauté de la corrida et le soutien révoltant qu’apporte l’Église catholique à cette pratique barbare.
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Une militante anti-corrida a perturbé la messe d’ouverture de la féria et se fait sortir de force par Robert Ménard, le maire de la @VilleDeBeziers
PETA dénonce la cruauté de la corrida et le soutien révoltant de l’Église catholique à cette pratique barbare ! 🤮 pic.twitter.com/DZIxcLbuKR— PETA France (@PETA_France) August 14, 2024
La féria de la ville de Robert Ménard (qui évoque souvent le rapport entre la tauromachie et le catholicisme) est vouée à la Vierge Marie, dont on fait défiler la statue à travers la ville puis dans l’arène où des animaux innocents et terrorisés sont ensuite massacrés. Cette pratique archaïque est totalement contraire aux vertus de bonté et de compassion incarnées par la mère du Christ.
Les enseignements catholiques appellent à faire preuve de miséricorde envers toutes les créations de Dieu, et pourtant les êtres sensibles que sont les taureaux sont tourmentés, poignardés et abattus lors d’une torture ritualisée bénie par des prêtres catholiques. PETA demande à l’Église de cesser d’apporter son soutien à ces spectacles sanglants et sans pitié.
L’Eglise soutient la torture d’êtres sensibles
Chaque année, des dizaines de milliers de taureaux sont torturés et abattus lors de fêtes taurines dans une demi-douzaine de pays, dont beaucoup sont organisées en l’honneur de saints catholiques. Lors de ces événements, des tortionnaires à cheval enfoncent des lances dans le dos du taureau avant que d’autres l’attaquent avec des banderilles, lui infligeant une douleur aiguë dès qu’il tourne la tête et limitant l’amplitude de ses mouvements. Lorsque le taureau est suffisamment affaibli par la perte de sang, le matador (« tueur » en espagnol) fait son apparition et tente de tuer l’animal en lui transperçant les poumons avec une épée. En cas d’échec, il lui tranche la moelle épinière à l’aide d’un couteau. Le taureau est parfois paralysé mais toujours conscient lorsque le tueur coupe ses oreilles ou sa queue pour faire office de trophées et lorsque son corps est traîné hors de l’arène.
Il y a près de cinq siècles, le pape Pie V a condamné les corridas comme étant de « sanglants et honteux spectacles dignes des démons et non des hommes » et contraires « à la piété et à la charité chrétiennes ». Le paragraphe 2418 du Catéchisme de l’Église catholique affirme clairement que les humains ne devraient pas « faire souffrir inutilement les animaux » et « gaspiller leurs vies ». Malgré cela, des prêtres catholiques officient souvent lors de cérémonies religieuses dans des arènes et font office d’aumôniers pour les toreros dans les chapelles qui y sont situées. Certains s’en prennent même aux taureaux dans les arènes vêtus de soutanes.
La semaine dernière, des militantes de PETA ont perturbé l’audience du Pape au Vatican, pour l’appeler à user de sa position et de son influence pour défendre les taureaux en coupant les liens de l’Église catholique avec la corrida.
Les taureaux contraints à la torture ont besoin de votre aide
Chaque taureau est un individu sensible capable de ressentir la peur et la douleur, et qui tient à sa vie comme nous tenons à la nôtre. Ils ressentent la terreur, l’agonie et la confusion, ignorant pourquoi on les soumet à un tel supplice sans aucune échappatoire. Aucune exception juridique, et encore moins pour un divertissement, ne devrait permettre la mise en scène de la torture d’un être sentient.
En France, 75 % de la population souhaite l’interdiction de ces spectacles sanglants. Refusez toujours de participer à un événement qui fait intervenir la cruauté envers un animal comme les corridas et interpellez les maires des villes françaises dites « taurines » qui continuent d’autoriser ces pratiques atroces.
