Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage : tous les êtres méritent leur liberté
Il y a tout juste trois semaines, j’ai passé 87 heures auprès de Rémi Gaillard qui s’est enfermé dans une cage à la SPA de Montpellier. Cette opération a servi à faire adopter un grand nombre des chiens et chats du refuge et à lever des fonds pour améliorer les conditions de vie des pensionnaires et faire en sorte que les animaux de ce refuge n’aient plus à languir dans des cages sinistres et froides.
🇫🇷 Les chiens adoptés ne sortent jamais d'un refuge devant les caméras, moi non plus.Plus de 200.000€ pour eux, c'est vous les héros. MERCI🇬🇧 Adopted dogs never get out in front of cameras, so neither do I.Over €200,000 for them, you are the heroes. THANK YOURémi GAILLARD
Posted by Rémi GAILLARD on Tuesday, November 15, 2016
Mais le temps que Rémi a passé en cage a aussi permis une prise de conscience quant au sort de tous les autres animaux qui souffrent de l’enfermement et qui sont en plus exploités comme des esclaves.
En cette journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, il est bon de rappeler que la pratique archaïque d’instrumentaliser des êtres sensibles à des fins économiques perdure de nos jours au nom du divertissement.
Dans son boxe sinistre et froid, Rémi a aussi enduré la souffrance de l’emprisonnement vécu chaque jour par bien d’autres innocents d’autres espèces, qui eux n’ont pratiquement aucune chance d’en sortir. Dans les cirques, les animaux sauvages passent 90 % de leur vie attachés ou enfermés, dans des cages de transport, dans des enclos ou dans les coulisses des spectacles où ils sont forcés de divertir les spectateurs.
Au même titre que tous les êtres réduits en esclavage au cours de l’histoire, ces individus ont des émotions et ressentent la joie, la peur, la douleur et la tristesse. Les animaux dans les cirques subissent un régime barbare de punitions physiques et psychologiques : ils peuvent être battus, fouettés, électrocutés, et même privés de nourriture afin de les forcer à obéir.
Ce n’est pas 85 heures, mais toute leur vie que ces individus intelligents et sensibles passent en cage, sans jamais pouvoir en sortir, mis à part quand ils sont en piste, contraints d’accomplir des numéros inconfortables, contre-nature et parfois dangereux.
Beaucoup d’entre eux développent des comportements névrotiques ou deviennent apathiques, déprimés et malades, et meurent bien en deçà de leur espérance de vie naturelle. Ils ne s’habituent jamais à leur vie de servitude, ni à leur dressage punitif, ni à leurs cages.
Terrorisés et frustrés, ces animaux sont privés de tout ce qui leur est naturel et important afin de divertir les foules et de faire gagner de l’argent aux compagnies de cirque. Et ce alors qu’il existe de nos jours une multitude de spectacles mettant en scène agilité et poésie, où évoluent des acrobates humains se produisant volontairement – et non par peur d’être battus – et libres à tout moment de rentrer chez eux.
Rémi a pu sortir de sa cage, mais d’innombrables animaux restent opprimés dans les cirques. Cette expérience a changé le regard de nombreuses personnes, et j’espère maintenant qu’elle aidera tous ceux qui l’ont suivie et qui y ont participé à prendre en compte l’immense souffrance des nombreux éléphants, tigres, léopards, zèbres, chameaux et autres animaux réduits en esclavage, pour le divertissement de spectateurs qui n’ont pas conscience de la cruauté qui se cache derrière le rideau.
En cette journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, chacun de nous peut commencer par s’engager à ne jamais se rendre dans un cirque avec animaux, ou tout autre lieu qui exploite des animaux en captivité et à encourager son entourage à en faire de même.
Rejoignez les efforts de PETA en demandant au maire de votre commune de prendre un arrêté interdisant les cirques avec animaux sauvages.
Isabelle Goetz,
PETA France