5 raisons pour lesquelles les ours polaires n’ont rien à faire en France
On comprend facilement pourquoi les humains sont fascinés par les ours polaires. Ces grands mammifères charismatiques sont le symbole de l’Arctique, l’un des habitats les plus préservés.
Parce que les gens s’intéressent tellement aux ours polaires, le parc d’attraction Marineland en expose pour divertir ses clients qui achètent des billets d’entrée. Mais ces animaux ne seront jamais heureux en France. Voici pourquoi :
1. Ils ont besoin de vastes espaces à parcourir.
Dans la nature, les ours polaires passent la plupart de leur journée à voyager. Ils grimpent sur des bancs de neige et des rochers escarpés et peuvent sauter à plus de 6 mètres par-dessus les fissures dans la glace ! Avec un habitat étendu à plus de 300 000 km² et une portée de déplacement de 3 000 kilomètres par an, ils font partie des mammifères qui ont le territoire le plus étendu.
En captivité, l’enclos typique d’ours polaire est estimé à seulement un millionième de la taille de l’environnement naturel de son espèce. D’ailleurs, les deux ours polaires de Marineland, Raspoutine et Flocke, ont un enclos bien plus étroit que le parking du parc. Mais même si Marineland dédiait sa superficie entière aux ours polaires qui y vivent, ce serait encore bien loin d’être suffisant.
2. Ils sont faits pour un climat froid.
La nature des ours polaires est faite pour qu’ils vivent dans le froid. Leur épaisse fourrure empêche toute perte de chaleur. L’enclos des ours polaires de Marineland est une soi-disant réplique d’un « été en Arctique », mais le climat méditerranéen est totalement inapproprié pour eux.
3. Ce sont des prédateurs.
Grâce à leur odorat très puissant, les ours polaires peuvent sentir une proie à plus d’1 kilomètre de distance et à travers 1 mètre de neige. Ils poursuivent leurs cibles (en général des phoques) patiemment, se couchant devant les trous d’air jusqu’à ce qu’une opportunité de les assommer avec leurs énormes pattes se présente. En captivité, ils sont privés de cette possibilité d’exprimer leurs comportements instinctifs ou de faire tout ce qui est important et naturel pour eux.
4. Ils deviennent frustrés et stressés.
Une étude menée à l’Université d’Oxford, basée sur quatre décennies à observer les animaux en captivité et dans leur habitat naturel, a révélé que les espèces comme les ours polaires, les lions, les tigres et les guépards « sont ceux qui montrent le plus de signes de stress et/ou de dysfonctionnements psychologiques en captivité » et a conclu que « la détention de grands carnivores qui ont naturellement une portée de déplacement vaste doit être fondamentalement améliorée ou éliminée. »
Il est courant que les ours polaires captifs fassent les cent pas, se balancent, tournent en rond, secouent la tête et nagent en répétant exactement les mêmes mouvements. La stéréotypie est un comportement symptomatique de frustration mais aussi de dépression profonde.
Dans son ouvrage Animal Madness (Folie animale), Laurel Braitman écrit que la pratique de mettre un animal captif sous antidépresseurs est étonnamment courante. Elle dit : « Dans chaque zoo où j’ai discuté avec quelqu’un, des psychotropes ont été essayés ». Au zoo de Central Park à New York, un ours polaire appelé Gus a été vu en train de nager compulsivement en faisant de grands « huit » dans son bassin et s’est vu administrer du Prozac.
5. Leurs bébés ont plus de chances de survivre dans la nature.
Essayer d’élever des ours polaires en captivité est bien sûr un échec la plupart du temps : le taux de mortalité infantile dans les programmes de reproduction en captivité est quasiment le double de ce qui a été constaté dans la nature.
Les études démontrent que lorsque les ours captifs s’accouplent, seulement 5 pour cent du temps cela donne lieu à une naissance. Par ailleurs, plus de la moitié des oursons nés en captivité meurent au cours du premier mois, alors que dans la nature, environ un tiers meurt dans leur première année. Il est évident qu’un milieu naturel est essentiel pour une reproduction réussie.
Les programmes de reproduction des ours captifs n’ont pas grand-chose à voir avec la conservation des espèces. Ils sont plutôt destinés à augmenter les profits, attirant le public avec la promesse de voir de mignons bébés animaux.
Comment vous pouvez agir
- Diffusez l’information que Marineland détient des ours polaires en captivité et demandez à votre entourage de ne pas fréquenter les établissements qui les emprisonnent, eux ou tout autre animal, pour divertir des humains.
- Il est estimé que les deux tiers de la population d’ours polaires pourrait disparaître d’ici 2050 à cause du réchauffement climatique. L’agriculture animale est l’une des plus grandes causes des émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Par conséquent, opter pour une alimentation végétale est le meilleur moyen d’aider ces animaux à survivre dans leur milieu naturel.
- Demandez à Tui d’arrêter de cautionner la maltraitance des mammifères marins et de ne plus vendre de billets pour parcs marins en signant notre alerte d’action ici.