La Paris Fashion Week salie de « boue toxique » pour souligner l’impact environnemental du cuir
En ce premier jour de la Paris Fashion Week, des militantes se sont déversés des seaux remplis de « boue toxique » noirâtre sur la tête pour rappeler aux acteurs de la mode du monde entier, à l’aide de pancartes fixées aux seaux, que « Le cuir est une sale affaire » et leur demander : « Larguez le cuir ».
Michel Pourny | Michel POURNY
Récemment, plus de 150 grandes marques ont signé le « Fashion Pact », s’engageant par cet accord à réduire leur impact environnemental. Cependant, la plupart de ces entreprises continuent à vendre des articles de mode faits de cuir animal malgré l’impact écologique dévastateur de celui-ci.
Il est excellent que les maisons de mode expriment une volonté de s’aligner avec les attentes écologiques des consommateurs d’aujourd’hui, mais les leaders de ce secteur se doivent de mettre leurs paroles à exécution. Aujourd’hui, il est essentiel que la Fashion Week et que les marques y participant larguent la matière polluante qu’est le cuir afin de réellement limiter l’impact de la mode sur la planète.
Selon le rapport Pulse of the Fashion Industry, le cuir est la matière la plus nocive à l’environnement parmi les textiles, avec un impact deux fois supérieur à celui des fibres telles que l’acrylique et le polyester.
La demande de cuir alimente également la destruction de la forêt amazonienne, car les entreprises brésiliennes de viande de bœuf continuent de fournir du cuir aux grandes marques et détaillants mondiaux de mode.
Le cuir est la peau d’un animal torturé
Larguer le cuir permet également d’épargner d’innombrables individus sensibles et intelligents, qui ne méritent pas d’être massacrés pour leur peau. Plus d’un milliard d’animaux sont abattus pour le cuir chaque année (vaches, veaux, cochons, chèvres, mais aussi chiens et chats). Pour l’industrie du cuir, ils subissent toutes les horreurs de l’élevage industriel – y compris le confinement intensif dans des enclos sales, la castration sans anesthésie, les infections chroniques et les maladies causées par une surpopulation extrême, et un voyage terrifiant à l’abattoir pour être tués dans des conditions effroyables et sanglantes.
Laissons leur peau aux animaux
La tendance est au végétal, durable et écologique. La Fashion Week d’Helsinki a déjà bannit le cuir de ses podiums et nombreuses sont les marques qui aujourd’hui développent des articles à partir de matières innovantes telles que l’Ultrasuede, ou le cuir d’ananas (Piñatex), de champignon, ou de raisin (Vegea). Il n’y a aucune raison de continuer à faire souffrir les animaux.
Engagez-vous dès maintenant à ne jamais porter ni acheter de cuir animal, encouragez votre entourage à faire de même et appelez les grandes entreprises automobiles à remplacer leurs intérieurs en cuir par des alternatives durables et sans cruauté :