Un rapport de l’UE révèle un catalogue de souffrances : 20 millions d’animaux utilisés dans des expériences
De nouveaux chiffres publiés par la Commission européenne révèlent que les expériences cruelles et archaïques sont monnaie courante dans l’UE. En 2017, 9,39 millions de souris, de rats, de poissons, de chiens et d’autres animaux ont été utilisés pour la première fois dans des expériences cruelles et d’autres procédures scientifiques.
La création et l’élevage d’animaux avec des modifications génétiques débilitantes ont utilisé 1,28 million d’individus supplémentaires. Le Royaume-Uni a été le plus grand utilisateur d’animaux dans l’UE, avec un nombre étonnant de 2,51 millions d’animaux utilisés en laboratoire.
Voici les principaux coupables concernant l’autorisation de tests sur les animaux dans l’UE :
- Royaume-Uni : 2,51 millions d’animaux
- Allemagne : 2,03 millions d’animaux
- France : 1,87 millions d’animaux
Ces chiffres choquants n’incluent même pas les 12,6 millions d’animaux qui sont utilisés pour la reproduction dans la chaîne d’approvisionnement cruelle, ni ceux qui languissent dans des cages sans être utilisés pour des expériences. En 2017 des millions d’animaux dans l’UE ont été soit élevés pour être utilisés en laboratoire mais ne répondaient pas aux « bons » critères au « bon » moment, soit tués pour que des parties de leurs corps puissent être utilisées dans des expériences. Les animaux sont souvent considérés comme de simples éprouvettes à poils – et jetés comme s’ils n’étaient des objets inanimés lorsqu’ils ne sont plus d’aucune utilité pour l’expérimentateur.
Que peut-il arriver aux animaux dans les laboratoires de l’UE ?
Tant qu’un expérimentateur remplit les bons papiers, il y a très peu de limites aux types d’atrocités qui peuvent être infligées aux animaux dans les laboratoires. Voici seulement trois exemples communs :
- Les expérimentateurs immobilisent les chiens, les lapins et les cobayes, et appliquent délibérément des produits chimiques potentiellement toxiques sur leur peau rasée ou dans leurs yeux, ou les forcent à les avaler. Par conséquent, ces animaux peuvent développer des tumeurs, des brûlures ou la cécité. S’ils survivent jusqu’à la fin du test, ils sont généralement tués et leurs organes disséqués.
- Les expérimentateurs tuent des millions de poissons pour des tests de toxicité. Différentes concentrations de produits chimiques potentiellement toxiques sont versées dans des réservoirs abritant des poissons, tandis que les animaux peinent à respirer, se débattent, se tordent de douleur et peuvent finir par mourir.
- A l’École nationale vétérinaire d’Alfort, les chiens sont délibérément élevés pour développer des maladies invalidantes appelées « dystrophies musculaires ». Ces maladies ravagent leur corps et se caractérisent par une perte musculaire progressive et une faiblesse. La plupart des chiens n’atteignent jamais l’âge adulte. Certains sont complètement paralysés avant même d’atteindre l’âge de 6 mois, et la moitié d’entre eux subissent une mort douloureuse avant l’âge de 10 mois.
Ces expériences cruelles sont de la mauvaise science. Elles ne peuvent pas être utilisées pour prédire de façon fiable ce qui se passera chez les humains ou dans l’environnement, et les recherches fondées sur leurs résultats peuvent être dangereuses.
Les méthodes de recherche non animales sont l’avenir
Comme de plus en plus de preuves montrent que les résultats des tests sur les animaux sont rarement applicables aux conditions et aux maladies humaines, nous voyons les scientifiques, les agences gouvernementales et les organismes de financement s’orienter vers des méthodes sans animaux pertinentes pour l’être humain.
Qu’il s’agisse de méthodes utilisant des cellules et des tissus humains, de simulations informatiques ou d’organes sur puce, la science sans animaux constitue la révolution scientifique essentielle à la protection des humains, de l’environnement et des animaux.
L’un des progrès les plus récents en Europe est la fermeture du Wellcome Sanger Institute Animal Testing Facility du Royaume-Uni, annoncée en mai 2019. L’institution s’éloigne de l’expérimentation animale pour se tourner vers l’utilisation de méthodes cellulaires.
Des progrès prometteurs ont également été réalisés dans d’autres pays. Le gouvernement allemand s’est engagé à mettre fin à l’utilisation d’animaux pour les essais de toxicité d’ici 2025. En outre, plus tôt cette année, l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis a annoncé son intention de cesser de financer et de demander des essais sur les mammifères d’ici 2035. PETA États-Unis avait œuvré pour faire prendre en compte les droits des animaux par l’EPA pour la première fois il y a 20 ans, et bien que nous souhaitions que les essais sur les animaux cessent dès maintenant – ou n’aient jamais commencé – c’est la première fois qu’une agence réglementaire américaine prend un tel engagement.
Pour que les institutions respectent ces admirables engagements, il faut consacrer beaucoup plus de ressources au développement et à l’adoption de méthodes sans animaux.
Et ensuite ?
Nous demandons à l’AFM-Téléthon, l’Association Française contre les Myopathies, de cesser de financer des expériences cruelles sur les chiens. Après des décennies de tests sur des générations de chiens affaiblis et souffrants, il n’existe toujours pas de remède ou de traitement pour inverser l’évolution des dystrophies musculaires chez les humains. Il existe de meilleures façons d’aider les patients atteints de maladies musculaires. Des techniques de pointe, comme l’utilisation de cellules souches de patients atteints de dystrophie musculaire pour mettre au point des traitements spécifiques, le développement de moyens de faire croître des cellules musculaires humaines saines qui pourraient être transplantées chez des patients atteints de dystrophie musculaire, et la création de plateformes de dépistage de médicaments pertinents pour l’humain, ont permis de développer des traitements plus prometteurs.
Signez notre pétition à l’AFM-Téléthon pour demander à l’association de cesser de financer ces expériences cruelles sur les chiens et de n’appuyer que les études modernes non animales.