Un catalogue de souffrances: plus de 22 millions d’animaux on langui dans des laboratoires de l’UE en 2017
Le 6 février 2020
UN CATALOGUE DE SOUFFRANCES : PLUS DE 22 MILLIONS D’ANIMAUX ONT LANGUI DANS DES LABORATOIRES DE L’UE EN 2017
PETA demande que tous les tests sur les animaux dans l’Union européenne soient suspendus
Paris – La Commission européenne vient de publier des chiffres détaillant le nombre d’animaux utilisés au cours de procédures scientifiques par les pays de l’UE en 2017. Malgré la législation de l’UE visant à remplacer tous les tests sur des animaux par des méthodes de recherche bien plus fiables et sans animaux, 9.39 million d’animaux ont été affamés, élevés pour souffrir de maladies débilitantes, ouverts au scalpel, fusillés ou traumatisés d’autres manières au cours d’expériences cruelles. Ce nombre extrêmement élevé exclut les 12.6 millions d’animaux tués pour l’utilisation de parties de leur corps, utilisés pour la reproduction ou tout simplement jetés de côté parce qu’ils ne répondaient pas aux « bons » critères d’essai au « bon » moment. La France, classée troisième de tous les États membres, a utilisé des animaux dans 1,87 million de procédures en 2017. PETA et ses affiliées européennes ont soumis une pétition signée par plus de 117,000 personnes, appelant l’UE à suspendre toutes les expériences sur les animaux pendant que leur valeur, qui est discutable, est évaluée.
« Peu d’expériences sur les animaux sont interdites par la loi – même si celles-ci sont extrêmement douloureuses ou que leurs résultats soient sans importance », déclare Dr Julia Baines, conseillère scientifique de PETA Royaume-Uni. « Pourtant, les échecs systématiques de ces tests pour aider les humains dans les domaines des maladies neurodégénératives, des troubles mentaux, des maladies cardiovasculaires, du cancer, de l’obésité et bien d’autres sont bien documentés. PETA demande à l’UE de remettre en question notre utilisation de ces méthodes archaïques et de prôner le financement et le développement de technologies éthiques et pertinentes pour l’humain. C’est clairement là que réside l’avenir de la science et de la santé humaine. »
Des études publiées dans le BMJ (anciennement connu sous le nom de British Medical Journal) démontrent que 90 % de la recherche fondamentale – dont la majorité implique des expériences sur des animaux – ne conduit pas à des traitements pour les humains. Des représentants du gouvernement américain ont également admis que 95 % de tous les nouveaux médicaments qui sont efficaces et sans danger sur les animaux échouent aux essais sur les humains, soit parce qu’ils ont des effets indésirables ou parce qu’ils ne fonctionnent tout simplement pas.
Après des années d’attente pour obtenir des informations à jour, le rapport confirme que la législation ne protège pas les animaux dans les laboratoires européens, qui meurent encore par millions. Les chiffres du rapport incluent 16.2 millions de souris, 1.7 million de rats et 2.5 millions de poissons – qui sont utilisés principalement parce qu’ils sont peu coûteux, consomptibles et faciles à manipuler et ont moins de « valeur sentimentale » aux yeux des humains par rapport à d’autres espèces – ainsi que 416 594 lapins, 603,187 oiseaux, 13,918 chiens, 1883 chats et 8432 primates, entre autres animaux. Confinés loin des yeux du grand public, ces animaux sont souvent enfermés dans des espaces sans fenêtre et ont à peine assez de place pour se tenir debout, et encore moins pour grimper, creuser, explorer ou jouer. Ils sont généralement séparés de leurs familles et privés de tout ce qui est naturel et important pour eux.
PETA, dont la devise dit notamment : « Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nos expérimentations », préconise l’utilisation de méthodes scientifiquement et éthiquement valables qui permettent de mieux protéger les humains, les animaux et l’environnement. Pour plus d’information, rendez-vous sur PETAFrance.com.
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