A l’intérieur d’un laboratoire de la peur : des singes au cerveau endommagé terrorisés par des « serpents »
PETA États-Unis a obtenu 43 heures de séquences vidéo inédites montrant des singes au cerveau endommagé terrorisés avec des serpents et des araignées en caoutchouc dans un laboratoire des National Institutes of Health (NIH) dans le Maryland, aux États-Unis.
Des cages de la peur bien conçues
Ces expériences sont conçues pour susciter un maximum de peur. Un expérimentateur découpe une section du crâne d’un singe, lui injecte des toxines dans le cerveau, en aspire parfois des parties ou les brûle, et provoque des dommages permanents et traumatiques.
Les singes sont ensuite placés séparément dans de petites cages en métal, qui sont maintenues à l’intérieur de plus grandes boîtes peintes en noir. Une porte guillotine à l’avant de la cage est soudainement soulevée, révélant quelque chose d’intrinsèquement effrayant pour les singes : un serpent ou une araignée. Ces serpents et araignées sont artificiels mais d’apparence réaliste, et certains peuvent bouger ou même sauter.
Comme les singes ont une peur innée des serpents, certains réagissent de manière défensive : en se figeant, en regardant ailleurs ou en se détournant. D’autres secouent leur cage. Certains grimacent ou claquent des lèvres, signe de soumission face à une menace. Les singes endurent cette même torture de manière répétée. Lorsque les expérimentateurs en ont fini avec eux, ils peuvent être tués ou recyclés dans d’autres expériences, pour être davantage torturés.
L’argent du sang – beaucoup d’argent – pour rien
Ces expériences ont coûté des dizaines de millions de dollars aux contribuables américains – plus de 36 millions de dollars (environ 33,3 millions d’euros) rien qu’au cours des 13 dernières années. Les images obtenues par PETA États-Unis proviennent d’un projet des NIH intitulé « Neural Substrates of Reward Processing and Emotion » (Substrats neuronaux du traitement des récompenses et de l’émotion). Depuis 2007, 16,4 millions de dollars (environ 15,2 millions d’euros) ont été alloués à ce projet.
Après trois décennies à tourmenter et tuer des singes, ce laboratoire n’a pas développé un seul traitement ou remède pour des maladies humaines.
Ces expériences sont, au mieux, catastrophiquement défectueuses. Dans un article publié en 2007, les expérimentateurs ont reconnu que, comme les singes qu’ils ont utilisés et éventuellement tués ont été achetés dans des colonies de reproduction : « nous ne pouvons pas exclure la possibilité que des facteurs environnementaux tels que le stress aient contribué à l’influence génétique sur la cognition que nous rapportons. »
Est-ce vraiment le mieux que nous puissions faire ?
Ces expériences sont un affront à la dignité humaine et une honte pour la science
Les chercheurs étudient depuis des décennies le rôle de certaines régions du cerveau dans la régulation des émotions et la souplesse du comportement – mais dans des conditions naturelles chez l’être humain – et ils produisent des résultats fiables et applicables. L’argent de la recherche doit être réorienté vers des modèles pertinents pour les humains et des méthodes de pointe qui sont prometteuses pour l’être humain.
Cette « recherche » sur la peur a représenté 30 ans de torture de singes. Ce n’est pas ce que nous voulons être en tant qu’espèce. Ce n’est pas ainsi que nous réussissons. PETA États-Unis exige que les NIH ferment ce laboratoire, mettent fin à ces tests et réorientent les fonds vers des méthodes de recherche supérieures, sans animaux et qui profitent aux humains.
Les singes sont tourmentés et tués en Europe aussi
Au Centre biomédical de recherche sur les primates des Pays-Bas – le plus grand laboratoire et centre d’élevage de primates d’Europe – environ 1 500 singes sont détenus pour l’élevage, et beaucoup font l’objet d’expériences. Ils peuvent être rasés, tatoués, laissés vulnérables aux blessures après avoir été drogués, placés dans des cages de contention, infectés par des maladies débilitantes ou même tués à la vue de leurs compagnons.
Agissez maintenant en demandant au gouvernement néerlandais de mettre fin à l’utilisation de singes dans les expériences sur les animaux :