Journée mondiale contre l’exploitation sexuelle : une violence qui touche les personnes humaines mais aussi animales
La Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle est célébrée chaque année le 4 mars. A l’origine mise en place pour dénoncer l’exploitation sexuelle touchant essentiellement les femmes et les enfants, cette journée est également l’occasion de parler des autres victimes de cette violence : des millions d’animaux dans les élevages partout à travers le monde.
Les animaux exploités sexuellement pour le lait
Traitées comme des machines à produire du lait, les vaches « laitières » subissent toutes les horreurs de l’élevage industriel. Mais pour produire du lait une vache doit avoir un veau, et pour cela elles sont inséminées artificiellement aussi souvent que cela est jugé nécessaire par les personnes qui exploitent leurs corps. Lorsqu’un être humain subit une agression sexuelle, contre sa volonté, on parle de « viol » ; mais lorsque les animaux des élevages industriels subissent le même traitement, on appelle cela une « insémination artificielle. » A partir de leurs 2 ans, elles seront imprégnée de force tous les ans afin de relancer leur production de lait.
L’effort des grossesses continues épuise les vaches et les rend souvent boiteuses. Lorsqu’elles sont exténuées et ne peuvent plus produire les grands volumes de lait que l’on exige d’elles, elles sont envoyées à l’abattoir et tuées.
Dans presque tous les élevages, leurs veaux leur sont retirés après seulement une journée, un déchirement et une souffrance aussi forts pour la mère que pour son veau. Souvent les mamans vaches meuglent et cherchent leurs petits pendant plusieurs jours après qu’ils leur ont été arrachés.
Les vaches ne sont pas les seules victimes de l’industrie laitière : les chèvres et les brebis, qui sont connues pour être des mères attentionnées et patientes, sont également continuellement inséminées artificiellement. Elles subissent le traumatisme de se voir arracher leurs petits seulement quelques heures après la naissance.
Enfin, les mâles aussi sont exploités sexuellement dans cette industrie sordide. Après avoir excité le mâle reproducteur, un vagin artificiel est utilisé afin de collecter le sperme servant à l’insémination des femelles, mais des méthodes plus invasives sont également utilisées, telle que l’électroéjaculation. Une électrode est introduite dans l’anus et le rectum du taureau ou du bélier (parfois sans avoir été nettoyé entre deux utilisations), puis le courant électrique est augmenté jusqu’à ce que, sous les chocs électriques, l’animal finisse par éjaculer et sa semence par être recueillie. Les taureaux peuvent crier de douleur durant ce processus, lutter pour s’échapper et vont jusqu’à s’évanouir. Cette pratique est si pénible et douloureuse qu’elle a été interdite aux Pays-Bas et au Danemark.
Les animaux ne sont pas des machines à œufs
Les poules sont des animaux curieux et intelligents : selon les scientifiques, dans certains domaines elles seraient même plus intelligentes que les chats, les chiens ou même certaines espèces de primates. Cependant, l’appétit des humains pour les œufs de poules a pour conséquence l’enfermement de millions de ces oiseaux qui passeront leur vie entière dans des cages exiguës où ils ne pourront jamais déployer leurs ailes, respirer l’air frais ou sentir les rayons du soleil sur leur dos. On exploite les poules pour leurs œufs tous les jours jusqu’à ce que, épuisées, elles soient envoyées à l’abattoir.
Environ 46 millions de poules pondeuses produisent 14.9 milliards d’œufs chaque année en France. Tandis que les poussins mâles sont éliminés car considérés comme « inutiles » dans cette industrie, leurs mères et leurs sœurs ne sont pas pour autant plus chanceuses. Bien que l’espérance de vie d’une poule soit de 10 ans minimum, les poules pondeuses élevées uniquement pour leurs œufs ne pourront pondre que pendant deux ans. Lorsque leur production commence à diminuer, elles sont retirées de l’élevage et tuées.
Enfin, dans certaines exploitations avicoles, des employés masturbent les coqs ou les dindons pour obtenir le sperme qui sera utilisé là encore pour l’insémination artificielle des femelles. In fine, ces oiseaux sont simplement traités comme des machines à pondre des œufs et vivent une vie angoissante, dans l’inconfort, avant d’être tués dans les mêmes abattoirs que les poules des élevages conventionnels. Il n’y a pas de solution pour remédier à toutes ces violences, si ce n’est d’arrêter tout simplement de consommer les œufs et la chair de ces animaux.
L’exploitation sexuelle est à la base de l’industrie de l’élevage
Si l’exploitation sexuelle est l’une des pires formes d’atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux de la personne humaine, elle l’est aussi pour les personnes animales. Dans les deux cas, elle réduit un être sensible et intelligent à un objet de consommation, une simple marchandise qui peut être achetée, vendue, menacée, battue, enfermée, violée, surveillée, torturée, tuée.
L’exploitation sexuelle est à la base de tout élevage, car pour avoir de nouveaux animaux à exploiter ou tuer, il faut les faire se reproduire.
Cette croyance selon laquelle une espèce serait plus important que les autres et les dominerait s’appelle le spécisme, et elle sous-tend toutes les formes de maltraitance envers les animaux, y compris l’exploitation sexuelle décrite ici. Les animaux ne sont pas des moyens au service des fins humaines, mais des êtres vivants et sensibles.
Il existe des moyens simples pour mettre un terme au spécisme, au travers des produits que nous achetons, la nourriture que nous mangeons, les vêtements que nous portons et la façon dont nous choisissons de passer notre temps. Agissez pour mettre fin à toute exploitation animale :