Le confinement des animaux en captivité : une vie en prison
Pour ceux d’entre nous qui sont actuellement en confinement, le monde peut sembler vraiment petit en ce moment. Notre vie est restreinte entre quatre murs, et ils semblent se refermer sur nous. Mais nous savons que nous retrouverons notre liberté de mouvement – au contraire des animaux qui sont enfermés jusqu’à leur mort.
Comme Nanuq, un béluga qui a été enlevé dans l’océan à l’âge de 6 ans et a vécu dans les prisons de SeaWorld jusqu’à sa mort 25 ans plus tard.
If you’re a leader in vet “care” why did you allow Nanuq’s infection to get so severe that it was FATAL? #AskSeaWorld pic.twitter.com/t66ArzuFqc
— PETA (@peta) March 27, 2015
Ou Nénette, cette orang-outan de Bornéo emprisonnée à la Ménagerie du Jardin des Plantes après avoir été capturée dans la nature à l’âge de trois ans. Elle a aujourd’hui 50 ans, soit plus de 40 ans d’une vie en captivité, exhibée aux yeux d’un flot constant de visiteurs et ayant tous les aspects de sa vie contrôlés par les humains, jusqu’au choix de ses compagnons et du sort réservés à ses quatre petits nés en captivité et qui lui ont tous été retirés.
David Dellier
Les orangs-outans savent résoudre des problèmes, fabriquent des outils, peuvent parler du passé et se projeter dans le futur. Nénette est même connue pour peindre – et pourtant elle finira vraisemblablement sa vie en tant que prisonnière.
Vous souvenez-vous de Morgan, la jeune orque qui a été trahie par les personnes qui devaient l’aider ? Elle languit depuis des années en captivité à Loro Parque, le parc marin de Tenerife, en Espagne – et a donné naissance à un petit en 2018.
Comme elle, sa fille Ula est maintenant enfermée dans une prison remplie d’eau traitée chimiquement et sera presque certainement obligée de faire des tours pour le divertissement humain.
Des prisons pour animaux
Les zoos sont des entreprises fondées sur la misère et la mort : ils enlèvent des animaux sauvages dans leur milieux d’origine, perturbent leurs liens familiaux dans le but de les élever en captivité pour les soumettre ensuite à une peine d’emprisonnement à vie.
Dans les zoos, chacun de leurs mouvements – y compris ce qu’ils mangent, quand ils dorment et qui est leur compagnon – est contrôlé par les humains. Ils ne peuvent pas parcourir de grandes distances ni faire beaucoup des autres choses qui sont naturelles et importantes pour eux. La plupart ne sont même pas autorisés à rester avec leur famille, car les jeunes animaux sont souvent transférés, échangés ou vendus à d’autres zoos.
Le stress quotidien et le manque de stimulation conduisent souvent à des comportements anormaux et autodestructeurs, tels que faire les cent pas, tourner en rond, se balancer et s’automutiler – un état connu sous le nom de « stéréotypie ».
Et des mouroirs pour animaux marins
Alors que dans leur milieu naturel les orques ont des liens familiaux complexes, travaillent en coopération pour trouver de la nourriture et nagent jusqu’à 200 km chaque jour, en captivité dans des parcs marins comme Marineland ou SeaWorld ils sont enfermés en groupes incompatibles dans des bassins étroits et reçoivent même du diazépam, une drogue qui permet de gérer les comportements agressifs induits par ce stress. Leurs vies se résument alors à tourner en rond dans leur bassin en béton et à exécuter des tours pour de la nourriture. Huit orques et de nombreux autres animaux sont morts au Marineland d’Antibes – bien en deçà de leur espérance de vie naturelle.
L’océanographe de renommée mondiale Jean-Michel Cousteau a déclaré que ce que vit une orque détenue en captivité est « similaire à ce que subirait un humain vivant dans une cellule pénitentiaire et à qui on aurait bandé les yeux. »
Ce que nous pouvons faire
Une fois cette période de confinement terminée et que nous aurons retrouvé notre liberté de mouvement et notre capacité à socialiser avec nos proches, n’oublions pas ce que c’est que l’enfermement – et refusons de soutenir tout établissement qui emprisonne des animaux. Si nous ne faisons pas des choix empreints de compassion, ils sont condamnés à mourir derrière des barreaux ou dans des bassins en béton.
TUI vend des billets pour SeaWorld, soutenant la maltraitance et l’exploitation de tous les animaux qui y sont retenus en captivité. Il est temps que la compagnie de voyages suive les traces de nombreuses autres entreprises, telles que Virgin Holidays, TripAdvisor, Airbnb et Booking.com, et coupe les liens avec SeaWorld :
La reproduction en captivité implique l’insémination forcée des femelles afin que leurs petits soient à leur tour exhibés dans de minuscules bassins en béton. Signez notre pétition pour que la France ne soit plus un pays où des cétacés en souffrance sont détenus, montrés en spectacle et reproduits pour que leurs petits connaissent le même sort :