« Pour les animaux en captivité, le confinement est permanent » rappellent 5 influenceurs
Pour les animaux en captivité, le confinement est permanent. C’est le message que font passer Laetitia Bléger (Miss France 2004), Maeva Martinez (La Villa des Coeurs Brisés 3), Barbara Opsomer (Les Anges 10), l’ex chroniqueuse de TPMP Delphine Wespiser (Miss France 2012) et le YouTubeur et animateur Sam Zirah.
Avec la moitié de la population mondiale ayant récemment fait l’expérience du confinement, la plupart d’entre nous a vécu une situation difficile. Cloîtrés dans nos maisons, nous étions beaucoup à ressentir la frustration, l’ennui, la solitude, l’angoisse. Mais bien que pénibles pour nous, ces mesures de confinement ont un sens : nous y adhérions pour notre santé et notre sécurité ainsi que celles des autres, et notre liberté commence déjà à être restaurée. Cependant, les orques confinées à l’étroit dans les petits bassins des delphinariums endureront le confinement général jusqu’à leur mort.
C’est pour cette raison que nous avons choisi de participer au défi #SeaWorldBathtubChallenge de PETA, visant à rappeler le sort des animaux marins emprisonnés à vie.
Nous qui avons subi le stress d’être enfermés dans nos propres maisons, avions au moins la chance de nous trouver dans un environnement familier. Mais pensons à ceux qui sont détenus en captivité dans des bassins en béton qui ne ressemblent en rien aux océans qui sont leur habitat naturel. En pleine mer, où ils devraient vivre, ils pourraient parcourir de grandes distances – nageant près de 200 kilomètres par jour – plonger dans les profondeurs marines, et auraient l’occasion de tisser des liens forts avec leurs congénères.
En captivité, ces animaux n’ont d’autre choix que de tourner en rond dans d’étroits bassins, sont séparés de leurs familles et sont forcés d’exécuter des numéros pour de la nourriture. Les orques et les dauphins se déplacent en utilisant l’écholocation, mais dans les bassins, les réverbérations de leur propre sonar répercutent et résonnent sur les parois. Certains en deviennent fous.
La frustration physique et psychologique qu’implique cette existence – qui n’en est à peine une – mène souvent à des comportements anormaux, névrotiques et même autodestructeurs, comme de ronger les barreaux séparant les bassins, parfois jusqu’à s’en détruire les dents, de se cogner délibérément contre les parois ou de se heurter encore et encore la tête contre les vitres. Certains cétacés peuvent faire preuve de forte agressivité, blessant leurs compagnons d’infortune, ou de comportements dépressifs, flottant apathiquement à la surface.
Dans leur milieu naturel les orques vivent en moyenne 80 ans, mais en captivité, leur espérance de vie est bien moindre et beaucoup meurent avant 30 ans. Ces êtres sensibles, fascinants et extrêmement intelligents ne méritent pas d’être emprisonnés et exhibés pour le divertissement, dans des conditions non naturelles et qui impactent si fortement leur santé physique et mentale. Il est urgent de mettre fin à leur calvaire.
Aujourd’hui, nous pouvons tous un peu plus facilement nous mettre à leur place. Il est difficile de savoir dans quel monde nous allons ressortir quand viendra la fin de cette crise, mais on peut dès à présent savoir quel monde on veut créer. Alors que nous retrouvons peu à peu notre liberté et que nous pourrons un jour à nouveau aller et venir à notre guise, n’oublions pas à quoi ressemble le confinement, et cessons de fréquenter tout lieu qui emprisonne des animaux sauvages.
Nous demandons à tous les parcs marins, tels que le Marineland d’Antibes, de se tourner eux-aussi vers l’avenir dans le nouveau monde post-Covid dans lequel nous émergerons, en s’adaptant à une société où l’on sait, maintenant plus que jamais, qu’on ne peut pas continuer à exploiter le monde vivant en toute impunité.
Au lieu d’exhiber des dauphins et baleines tristes, Marineland et tous les autres delphinariums doivent placer les mammifères marins languissant dans leurs bassins dans des sanctuaires côtiers et se transformer en parcs à thème marin, où l’accent est mis sur l’éducation et le divertissement sans exploitation animale. Par le biais de technologies modernes telles que la réalité virtuelle, les hologrammes et les projections en 3D, ces lieux peuvent lier le public aux océans et à leurs habitants, et utiliser leurs ressources et leur plateforme éducative pour soutenir la conservation de ces espèces dans leurs milieux naturels.
Laetitia Bléger
Maeva Martinez
Barbara Opsomer
Delphine Wespiser
Sam Zirah