Chiens matraqués à mort et viande de singe – dans les marchés indiens d’animaux vivants propices aux maladies
Alors que le nombre de cas de COVID-19 dans le monde dépasse les 10 millions, PETA Inde a diffusé des vidéos provenant de marchés d’animaux vivants (également appelés « marchés humides ») de tout le pays, révélant une immense cruauté et des conditions insalubres – similaires au marché humide de Wuhan, en Chine, d’où le nouveau coronavirus serait issu.
Les images, prises sur les marchés et les étalages de bord de route à Delhi, au Manipur, au Nagaland et au Bengale occidental, montrent que la prochaine pandémie pourrait venir de n’importe quel coin du monde où les marchés d’animaux vivants sont autorisés à fonctionner.
La chair d’animaux sauvages – telle que celle de porcs-épics, de cochons et de cerfs ainsi que des mains de singes coupées et brûlées – était exposée pour que les acheteurs puissent la toucher. Des poissons vivants ont été découverts suffocant dans des seaux en plastique bondés, des crabes étaient enfermés dans des sacs avec des anguilles vivantes, et des poulets entassés dans des cages, pour être ensuite abattus au moment de l’achat.
Près du marché de Mao à Kohima, dans le Nagaland, des chiens ont été capturés, projetés, attachés dans des sacs, puis matraqués à mort. Le gouvernement du Nagaland a récemment interdit la vente de viande de chien, mais le commerce se poursuit dans plusieurs autres états indiens, dont l’Arunachal Pradesh, le Mizoram et le Tripura.
Apprenez-en plus sur la campagne de PETA Inde et sur les façons dont les résidents indiens peuvent aider, en anglais ou en hindi.
Les « marchés humides » sont un problème mondial
Bien qu’horribles, la saleté, la misère et la mort que l’on voit sur ces marchés n’est pas sans précédent. Les enquêteurs de PETA Asie ont récemment enregistré des scènes similaires au Cambodge, en Chine, en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, montrant que des animaux vivants terrifiés, des carcasses ensanglantées et de la chair en décomposition étaient tous vendus pour la consommation humaine pendant la pandémie.
Sur tous ces marchés, les excréments, le sang et les autres fluides corporels peuvent facilement se déposer sur les chaussures des commerçants et des clients et se retrouver ensuite dans les restaurants et les maisons. Personne ne porte de gants pour abattre les animaux ou manipuler la chair, et les mouches pullulent autour des tas de cadavres et des comptoirs recouverts de sang.
Ces conditions insalubres sont idéales pour la propagation et l’apparition de nouvelles maladies, comme le COVID-19.
Fermons tous les marchés d’animaux vivants maintenant
Selon PETA Inde, ces marchés sont actifs, même s’ils violent les lois locales, notamment la loi sur la protection de la vie sauvage de 1972, la loi sur la prévention de la cruauté envers les animaux de 1960, les règles de prévention de la cruauté envers les animaux (dans les abattoirs) de 2001 et la loi sur la sécurité et les normes alimentaires de 2006.
Nous avons besoin d’une décision mondiale décisive de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de faire fermer tous les marchés d’animaux vivants.
Tuer des animaux nous tue
Les virus zoonotiques ne proviennent pas exclusivement des marchés humides. La France compte d’innombrables élevages dans lesquelles les poulets sont entassés dans des cages minuscules et les cochons dans des hangars remplis d’excréments, ainsi que des abattoirs où ils sont tués sur des sols souillés de sang, d’urine et d’autres liquides corporels.
Ainsi, si les événements récents ont amené de nombreuses personnes à réclamer la fin des marchés humides et du commerce des animaux sauvages en Asie, cela ne suffit tout simplement pas. Il y a une action décisive que nous pouvons tous prendre dès maintenant pour aider à prévenir la prochaine pandémie mondiale : abandonner la viande, les œufs et les produits laitiers.