Sophie Marceau, Lolita Lempicka, Hélène de Fougerolles, Marilou Berry et d’autres personnalités demandent la fermeture urgente des élevages à fourrure
Alors que de nombreux pays européens ont déjà interdit la production de fourrure, huit personnalités françaises ont écrit à la nouvelle ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Barbara Pompili, pour l’appeler à en faire de même. Dans leur courrier, Sophie Marceau, Lolita Lempicka, Hélène de Fougerolles, Marilou Berry, Vahina Giocante, Karine Ferri, Delphine Wespiser et Laetitia Bléger rappellent l’urgence de faire voter une interdiction de la production de fourrure, mesure qui se fait attendre depuis plusieurs mois par une grande majorité de la population française.
« Les visons, nous le savons, sont des animaux sensibles, intelligents, qui ne demandent qu’à vivre en paix et sans souffrances. Mais pour que leur fourrure soit vendue et transformée en vêtement ou accessoire de mode, ces individus sont tués de manière terrifiante et barbare. »
Les élevages de fourrure sont un terrain propice aux maladies
Dans leur lettre, les signataires rappellent également qu’en plus de l’atroce souffrance animale qu’implique la production de fourrure, élever des animaux dans des conditions intensives et insalubres met la population en danger : aux Pays-Bas, au Danemark, et maintenant en Espagne, des visons ont été testés positifs au COVID-19 dans des élevages producteurs de fourrure, et auraient transmis le virus à des employés.
Aux Pays-Bas, ce sont près de 600 000 visons qui ont été abattus dans des élevages où plusieurs animaux ont été testés positifs au nouveau coronavirus ; cette situation dramatique a poussé le gouvernement néerlandais à voter la fermeture immédiate et définitive des élevages producteurs de fourrure. Au Danemark, 11 000 visons ont dû être tués suivant des contaminations, et tout juste hier l’Espagne a ordonné l’abattage de 100 000 visons pour les mêmes raisons.
Selon les scientifiques, le nouveau coronavirus a manifestement trouvé son origine dans un marché d’animaux vivants. Le SRAS, les grippes porcines et aviaires, et d’autres maladies ont également été liées à l’exploitation animale et aux conditions insalubres dans lesquelles on force des animaux à vivre. Les hangars surpeuplés et sales dans lesquels les visons sont détenus avant d’être abattus pour leur peau posent un risque sanitaire tout aussi important.
Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies avertissent d’ailleurs qu’environ 75% des maladies infectieuses récemment apparues chez l’humain proviennent des animaux.
L’élevage d’animaux à fourrure est cruel
La contamination et la propagation des maladies est peu surprenante, quand on connaît les conditions de détention de ces animaux : enfermés dans des cages pleines d’excréments, empilées les unes sur les autres, certains souffrent de maladies ou de plaies purulentes et sanglantes et sont laissés sans soins, d’autres deviennent fous et vont même jusqu’à se ronger les membres à cause de la forte détresse psychologique et physique qu’ils subissent.
Les visons sont des animaux semi-aquatiques, intelligents et très sociaux qui conservent leur instinct sauvage et curieux malgré des générations d’élevage en captivité. « Mais pour que leur fourrure soit vendue et transformée en vêtement ou accessoire de mode, ces individus sont tués de manière terrifiante et barbare : s’ils ne sont pas asphyxiés, comme ils l’ont été dans ces cas, ils sont électrocutés ou matraqués à mort » rappellent les signataires de la lettre.
Ce que vous pouvez faire
Ces nouvelles nous rappellent qu’en France, une annonce sur l’interdiction de la production de fourrure est des plus urgentes, et tarde encore.
« En cette période marquée par une crise sanitaire sans précédent, il est vital que votre gouvernement prenne toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’émergence de nouvelles maladies zoonotiques, et minimiser le risque d’une nouvelle pandémie, en se penchant sur les industries qui détiennent des animaux dans des conditions intensives » conclut la lettre.
En raison de la cruauté et des risques sanitaires inhérents à la production de fourrure, PETA et d’autres groupes de protection des animaux demandent au gouvernement français d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure. Selon un sondage de début 2020, 91 % des Français sont opposés au commerce de la fourrure.
Faites connaître votre opposition à la production de fourrure en France en signant notre pétition :