Scandaleux : les tests sur les animaux en France augmentent de 15 % avec presque 1,9 million de procédures réalisées en 2021
Le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation vient de publier ses statistiques annuelles sur le nombre de procédures scientifiques menées sur des animaux en France en 2021. Que nous disent-ils, que ne nous disent-ils pas, et que réserve le futur pour les animaux dans les laboratoires ?
Presque 1,9 million de procédures sur les animaux
Ces chiffres qui glacent le sang symbolisent la douleur et de la souffrance des chiens, des souris, des lapins, des singes et d’autres animaux dans notre propre pays. Il est scandaleux de voir qu’avec l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie, le nombre de procédures effectuées sur des animaux dans les laboratoires français augmente de 15 %, pour atteindre un nombre plus élevé qu’avant la pandémie : 1 893 897 procédures en 2021, contre 1 643 787 en 2020. Le gouvernement a manqué sa chance d’accélérer la transition entre les expérimentations archaïques et une science moderne plus pertinente.
Les statistiques annuelles nous en disent très peu sur la souffrance endurée par les animaux utilisés pour les tests, ou par tous ceux qui dépérissent dans des cages sans qu’on les utilise. En 2017, 2,1 millions d’animaux supplémentaires ont été utilisés comme machines à se reproduire dans la cruelle chaîne d’approvisionnement des laboratoires ou tués, soit pour utiliser leurs organes, ou parce qu’ils sont considérés comme du surplus car ils ne remplissent pas les critères pour les tests à un moment donné. Les dernières statistiques annuelles excluent ces chiffres : ils ont été pris en compte pour la dernière fois lorsque la Commission européenne l’a explicitement exigé.
Plus de céphalopodes, de moutons et de cochons
Comme chaque année, ce sont les souris, les rats et les lapins qui souffrent dans la majorité des expériences menées dans les laboratoires français. Un chiffre particulièrement choquant en 2021, par rapport à l’année précédente, est l’augmentation de 380 % des expériences menées sur les céphalopodes (de 299 à 1 134), des animaux connus pour leur grande intelligence. Le nombre d’expériences sur les moutons et les porcs a également augmenté de façon spectaculaire : respectivement de 62 % (de 2 827 à 4 587) et de 27 % (de 11 843 à 15 034).
14 % de procédures sévères
Il est particulièrement frappant de constater le nombre élevé – 266 747 – d’expériences classées au niveau de gravité maximum, ce qui signifie que les animaux sont soumis à de la douleur, de la souffrance ou de la détresse intense et prolongée. Les procédures les plus graves incluent de contaminer les animaux avec des virus mortels, de leur provoquer des tumeurs osseuses douloureuses, de leur infliger des fractures osseuses sans anesthésie ou des chocs électriques, ou encore de les forcer à courir jusqu’à l’épuisement sur des tapis de course, ou d’autres actes inadmissibles.
Une science de mauvaise qualité et de la souffrance
Les tests sur les animaux sont non seulement douloureux, invasifs et cruels, ils sont aussi scientifiquement ineptes. Ces tests erronés gaspillent des quantités d’argent, de temps et de ressources énormes, et qui auraient pu être investies dans une recherche plus pertinente pour les humains.
On estime qu’entre 50 % et 89 % des recherches précliniques ne peuvent pas être reproduites, et l’utilisation d’animaux comme modèles est souvent désignée comme secteur à problème. Les faiblesses de l’expérimentation animale ne peuvent pourtant pas être surmontées simplement en améliorant la conception de l’étude. Elles sont dûes aux différences inhérentes entre les espèces : les animaux ne peuvent pas servir d’analogues pour comprendre les détails biologiques spécifiques qui permettraient de développer des médicaments sans dangers et efficaces pour les humains.
La France doit décider d’une stratégie de sortie !
L’opinion des français est claire : dans une enquête de 2022, 90 % des sondés soutenaient une interdiction totale des tests sur les animaux dans les cas où il existe une alternative.
Les scientifiques et les spécialistes des politiques de PETA ont développé une stratégie pour abandonner les tests sur les animaux progressivement et privilégier le progrès médical et scientifique : le Research Modernisation Deal (Accord de modernisation de la recherche). Il contient une stratégie détaillée sur la manière de libérer des fonds pour des méthodes de recherches sans animaux et offre un soutien scientifique aux gouvernement et aux autorités publiques.
Sauvez des vies : demandez au gouvernement d’agir
Rejoignez les milliers de soutiens PETA en pressant le gouvernement français de finir toutes les expérimentations sur les animaux, et d’établir une stratégie pour en sortir !