Balades en chiens de traîneaux : cinq choses à savoir

Posté le par Caroline C

Si vous prévoyez vos vacances d’hiver, évitez les excursions et les activités avec des chiens de traîneaux. Cette pratique cruelle soumet les chiens à des conditions difficiles dans lesquelles ils risquent de se blesser et sont poussés au-delà de leurs limites physiques. Des milliers de chiens utilisés pour des « balades » en traîneau dans les Alpes, en Scandinavie, en Alaska, au Canada et ailleurs endurent une vie misérable.

Voici cinq raisons de ne jamais participer à une balade en chiens de traîneaux :

Les chiens subissent blessures, stress et privation

Les chiens se blessent régulièrement lorsqu’ils tirent des traîneaux de touristes sur des terrains irréguliers. Les canidés utilisés étant souvent jeunes et en pleine croissance, cela présente de graves risques pour leurs ligaments, leurs tendons et leurs articulations. Être étroitement attachés au traîneau et bénéficier d’un espace limité pour bouger peut provoquer de la frustration chez les chiens qui ne peuvent pas se distancer des autres. Cela peut entraîner bagarres et morsures, et donc d’autres blessures (parfois graves).

Ces images montrent des chiens enchaînés et exploités dans des élevages de chiens de traîneau en France et en Norvège. Ils dorment dans des cabanes en bois souvent mal isolées, et sont privés de tout semblant de vie normale. Lorsque les températures sont inférieures à zéro, leurs abreuvoirs sont souvent gelés.

Les balades en chiens de traîneaux soutiennent la cruelle industrie des courses

L’industrie des courses de chiens de traîneaux soumet les chiens à des courses exténuantes sur des centaines de kilomètres. Lorsqu’ils ne sont pas forcés de courir, les chiens sont souvent utilisés pour promener les touristes.

La course la plus cruelle au monde est l’Iditarod, en Alaska, où les chiens sont poussés à bout pour parcourir près de 1 600 kilomètres en moins de deux semaines. Jusqu’à la moitié des chiens au départ de l’Iditarod ne passeront jamais la ligne d’arrivée pour cause de blessure, de maladie ou d’épuisement, et jusqu’à 80 % de ceux qui la terminent souffrent de lésions pulmonaires permanentes. Leurs pattes sont meurtries, coupées ou à vif à cause de la friction à cause du terrain glacé et piégeux, et de nombreux chiens déchirent des muscles, subissent des fractures dues au stress, développent une pneumonie, souffrent de diarrhée ou sont atteints de virus ou d’ulcères hémorragiques. L’Iditarod a tué plus de 150 chiens depuis sa création en 1973.

Les chiens sont laissés dehors dans des conditions rudes

Lorsqu’ils ne font pas office de machines à sous, les chiens dans cette industrie mènent souvent une existence morne. Ils peuvent passer des mois au bout d’une courte chaîne, privés d’exercice et de la compagnie d’humains ou d’autres chiens. Sans la possibilité de jouer ou de socialiser, ils développent parfois des comportements stéréotypés et névrotiques, que ce soit le fait d’aboyer en permanence, de hurler ou de tourner en rond. Aboyer constamment n’est pas normal pour un chien : c’est un symptôme de frustration et de désespoir.

Une enquête menée par PETA États-Unis dans des chenils gérés par d’anciens champions de l’Iditarod révèle des souffrances endémiques et des conditions de vie atroces : les chiens sont enchaînés à l’extérieur et ont des caisses en bois ou des barils en plastique délabrés pour tout abri. D’autres enquêtes sur des exploitations de chiens de traîneaux ont révélé que des canidés blessés se voyaient refuser des soins vétérinaires et que certains étaient morts de complications dues à l’ingestion de pierres. Des centaines de chiens jugés inaptes à la course ont été matraqués ou tués par balle.

Au Tromsø Wilderness Centre, en Norvège, les chiens sont enchaînés en plein air et n’ont qu’une petite cabane en bois pour s’abriter. Tout comme les chenils en Alaska, le centre ressemble à un camp de prisonniers en plein air.

Les chiens méritent mieux

Les chiens qui tirent les traîneaux ne sont pas différents de ceux avec lesquels nous partageons notre foyer. Ils ont besoin d’exercice, de jeux, d’enrichissement et de compagnie et veulent dormir dans un lit chaud et moelleux à la fin de la journée. Les chiens ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les exploiter à des fins lucratives. Si vous avez déjà passé du temps avec un chien vous savez qu’il s’agit d’animaux sensibles dotés de leur propre personnalité. Ce sont des compagnons sociaux et affectueux, anxieux lorsqu’ils sont isolés et insuffisamment socialisés. Ils n’endurent jamais volontairement des épreuves et ne se dépassent pas jusqu’à se blesser, voire jusqu’à la mort. Si vous aimez les chiens, tenez-vous à l’écart des cruelles courses et balades en chiens de traîneaux.

Vous pouvez pratiquer des activités respectueuses des animaux dans la neige

Souvent, les touristes ne se rendent pas compte des dommages que leurs choix financiers peuvent causer. Mais une fois le prix payé, il est trop tard. Si vous vous rendez dans un de ces lieux hivernaux féériques, ignorez donc toutes les activités impliquant des animaux qui y sont promues.

Au lieu de faire du chien de traîneau, explorez les paysages locaux en faisant de la randonnée, de la motoneige, du ski ou du kayak. N’allez observer des baleines ou des animaux sauvages que si vous choisissez une structure avec une bonne réputation qui observera les animaux à distance et évitera au maximum de les perturber. Évitez toute entreprise proposant des interactions avec les animaux.

Les animaux ont besoin de vous

Les animaux méritent mieux que faire office de taxis ou d’accessoires touristiques. Ne réservez jamais une excursion en chiens de traîneaux ou toute autre activité où les animaux sont exploités à des fins touristiques et partagez cet article avec vos amis. Prenez également un moment pour agir en faveur des animaux maltraités pour le tourisme :