COVID-19 : les chercheurs évitent les tests archaïques sur les animaux
Alors que le monde est en proie à une pandémie, les scientifiques travaillent d’arrache-pied pour mettre au point les traitements et les vaccins nécessaires contre le COVID-19. En France, ce ne sont pas moins de vingt projets de recherche qui sont actuellement menés par les institutions scientifiques comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut Pasteur, l’Inserm ou encore le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), afin de comprendre, prévenir, traiter et contrôler la maladie.
En cette période de grande incertitude et de confusion, une chose est sûre : l’expérimentation sur les animaux est non seulement contraire à l’éthique, mais également injustifiable d’un point de vue scientifique.
Les Instituts nationaux de la santé (NIH) des États-Unis rapportent que 95 médicaments sur 100 qui passent les tests sur les animaux échouent chez l’être humain, parce qu’ils sont soit dangereux soit inefficaces. Les souris – qui doivent être génétiquement modifiées pour être sensibles à la maladie – ne présentent que de légers symptômes du COVID-19. Le Dr Stanley Perlman, coronavirologue à l’université de l’Iowa, note que le fait d’infecter des souris « ne vous dit pas grand-chose sur la façon dont le virus provoque la maladie. »
Nous avons été réconfortés d’apprendre que, pour accélérer le développement d’un éventuel vaccin contre le coronavirus, les NIH ont décidé de contourner une longue phase d’essais sur les animaux pour tester le vaccin directement chez l’humain.
Étant donné l’ampleur et la gravité de cette pandémie, les chercheurs ne peuvent pas se permettre de perdre du temps à effectuer des tests inutiles sur les animaux.
Voici d’autres exemples de moyens innovants par lesquels les chercheurs sur le coronavirus évitent les tests cruels et archaïques sur les animaux au profit de méthodes de pointe adaptées à l’être humain :
• Des modèles de tissus respiratoires humains reconstruits en trois dimensions, tels que ceux d’Epithelix Sàrl et de MatTek Life Sciences, peuvent être utilisés pour étudier l’infection au COVID-19 et dépister des traitements potentiels. Le Consortium scientifique international de PETA, qui soutient depuis longtemps les deux sociétés, a contribué à financer le développement d’un modèle d’appareil respiratoire inférieur, le premier du genre, disponible auprès de MatTek Life Sciences.
• Les scientifiques de l’université de Gauhati en Inde, ont utilisé des méthodes de simulation informatique avancées pour déterminer quelles parties du virus sont les mieux adaptées pour déclencher une réponse immunitaire chez l’humain. Ces travaux pourraient contribuer à la conception de vaccins sûrs et efficaces contre le COVID-19.
• Les chercheurs de l’université de Bristol cultivent le virus dans des cellules afin de mieux comprendre la manière dont il se propage et provoque des maladies. Contrairement au fait d’infecter inutilement des souris, ces travaux fournissent des informations cruciales sur la maladie – grâce à cette technique, ils peuvent savoir s’il mute dans certaines conditions.
• À la suite des travaux des scientifiques chinois qui ont montré que la chloroquine, médicament antipaludique, était capable de tuer le virus dans les cellules infectées, une série de petits essais a été mise en place dans des hôpitaux chinois pour tester son efficacité dans le traitement des patients humains atteints du COVID-19. Le médicament s’est avéré sûr et efficace. Un essai clinique est en cours à l’université d’Oxford pour tester la chloroquine chez 10 000 patients humains.
• Les chercheurs du laboratoire national d’Oak Ridge aux États-Unis utilisent Summit – le superordinateur le plus intelligent et le plus puissant du monde – pour identifier les médicaments existants qui pourraient être efficaces dans le traitement du COVID-19 chez l’humain. En se basant sur les propriétés physiques du virus et de chaque médicament, l’ordinateur prédit comment les deux pourraient interagir. L’efficacité des médicaments prometteurs peut ensuite être mesurée en les testant sur des cellules infectées par le virus.
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