Décision historique ! Les Pays-Bas ferment tous leurs élevages de fourrure
Les défenseurs des animaux du monde entier se réjouissent de la fermeture imminente des élevages de fourrure du Pays-Bas, où des visons étaient jusqu’alors détenus dans des conditions abjectes. L’interdiction de la production de fourrure de visons, votée à une écrasante majorité par le Parlement néerlandais, intervient suite à de nombreux cas de COVID-19 chez ces animaux, qui ont transmis le virus à des employés.
Cette décision de bon sens fait suite aux appels et manifestations de PETA Pays-Bas, de groupes locaux et du Parti pour les animaux, qui exigeaient que la date limite de fermeture des derniers élevages à fourrure, qui avait été fixée à 2024, soit avancée. Permettre aux élevages de visons de poursuivre leurs activités pendant près de quatre ans encore – dans le contexte d’une crise mondiale due à l’exploitation animale – aurait été inexcusable, tant du point de vue du risque encouru par les humains que du préjudice infligé aux visons eux-mêmes. PETA espère que le gouvernement français, qui s’est engagé l’année dernière à légiférer prochainement sur la production de fourrure, suivra l’exemple néerlandais et fermera à son tour ces élevages cruels, dans l’intérêt des animaux et de la santé publique.
Les élevages d’animaux pour la fourrure créent un terrain propice aux maladies
Près de 600 000 animaux avaient au cours des dernières semaines dû être abattus dans plusieurs élevages des Pays-Bas, après des cas de transmission par ces animaux du COVID-19 à des employés. Des visons ont également contracté le virus dans des élevages du Danemark, et plus de 11 000 animaux ont déjà été tués afin de prévenir de potentielles transmissions à l’homme.
Les élevages d’animaux à fourrure insalubres, remplis de visons malades, stressés et blessés, sont des foyers de maladies. Le SRAS et le nouveau coronavirus ont infecté pour la première fois des humains qui sont entrés en contact étroit avec des animaux sauvages en captivité sur des marchés d’animaux vivants – qui représentent un risque sanitaire similaire à celui posé par les élevages de fourrure.
Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis avertissent qu’environ 75 % des maladies infectieuses récemment apparues chez l’être humain proviennent d’autres animaux.
Marché humide :
Élevage pour la fourrure :
Comme dans le cas des marchés d’animaux vivants, dans les élevages d’animaux pour la fourrure les animaux sont confinés dans des cages grillagées exiguës et adjacentes, ce qui facilite la propagation des maladies infectieuses par le biais des urines, des excréments, de pus et de sang. Les animaux souffrant d’infections, de plaies, de fièvres et de blessures ouvertes causées par le sol grillagé sur lequel ils se tiennent sont monnaie courante. Les éleveurs et ceux qui manipulent les animaux dans ces exploitations sont parmi ceux qui souffrent le plus souvent de la tularémie, une maladie bactérienne zoonotique.
Face à la crise mondiale provoquée par le commerce des animaux sauvages, les Pays-Bas ont fait le choix judicieux de fermer les derniers élevages pour la fourrure.
L’élevage des animaux pour leur fourrure est cruel
Les humains n’ont pas le droit d’emprisonner à vie des visons dans des cages. Incapables d’y exprimer leur comportement naturel, ils deviennent souvent fous à cause de l’enfermement : la souffrance physique et psychologique qu’ils endurent en poussent même certains à s’automutiler, en se mâchant les membres ou la queue. Ils sont ensuite tués de manière atroce, notamment par empoisonnement, gazage, noyade ou même écorchés vif.
Ce que vous pouvez faire
Il y a maintenant plus d’un an que le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire s’est engagé à légiférer sur plusieurs questions de bien-être animal particulièrement pressantes, parmi lesquelles figurent l’élevage d’animaux pour leur fourrure. Comme 84% des Français qui souhaitent voir cette activité interdite en France, nous attendons toujours que des mesures soient prises pour faire fermer définitivement ces élevages.
La crise sanitaire que notre pays traverse actuellement ne justifie en rien un nouveau report de ces mesures : bien au contraire, le risque réel que fait peser cette industrie sur la santé de nos concitoyens rend la fermeture de ces élevages absolument urgente. Il est grand temps que le gouvernement agisse en faveur du bien-être animal et de la santé publique, en suivant l’exemple néerlandais et en prenant dès à présent des mesures pour interdire la production de fourrure en France.
Faites connaître votre opposition à la production de fourrure en France en signant notre pétition :