Fashion Week : des militantes en masques à gaz rappellent à Fendi que la fourrure est toxique

Posté le par Marie J

Alors que débutait le défilé haute couture de la maison de mode Fendi ce mercredi, des militantes de PETA vêtues de manteaux de fourrure et de masques à gaz ont appelé la marque à cesser de faire usage de fourrure, une matière sanglante et dangereuse.

Michel POURNY

La grande majorité de la fourrure vendue aujourd’hui provient d’exploitations où les visons, renards et autres animaux sont entassés par milliers dans des conditions insalubres et cruelles qui, en plus d’être un enfer pour ces êtres sensibles, favorisent l’émergence et la propagation de maladies dangereuses.

« Fourrure : mode toxique »

L’industrie de la fourrure est directement impliquée dans la propagation du nouveau coronavirus. Des clusters de la maladie sont apparus dans des élevages de visons au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en Suède, en Grèce, en Lituanie, au Canada, aux États-Unis et même chez nous en France, et ont donné lieu à l’abattage en urgence de millions de ces animaux. D’autres espèces élevées pour leur fourrure – comme les renards et les chiens viverrins – peuvent également être infectées par des coronavirus.

Dans les élevages pour la fourrure, les animaux sont confinés dans des cages grillagées exiguës et adjacentes, ce qui facilite la propagation des maladies infectieuses par le biais des urines, des excréments, de pus et de sang. Les animaux souffrant d’infections, de plaies, de fièvres et de blessures ouvertes causées par le sol grillagé sur lequel ils se tiennent sont monnaie courante. Les éleveurs et ceux qui manipulent les animaux dans ces exploitations sont parmi ceux qui souffrent le plus souvent de la tularémie, une maladie bactérienne zoonotique.

Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis avertissent qu’environ 75 % des maladies infectieuses récemment apparues chez l’être humain proviennent d’autres animaux.

« Fendi : la fourrure c’est la mort »

Plus de 85 % de la fourrure vendue aujourd’hui provient d’établissements où les animaux passent leur vie entière confinés dans des cages minuscules et sales à l’intérieur d’hangars nauséabonds. De nombreuses enquêtes au sein d’élevages de fourrure dans de nombreux pays ont documenté des conditions insalubres et cruelles et une souffrance animale extrême, avec des animaux à qui il manquait des membres ou qui avaient des blessures ouvertes non traitées et suppurantes, ou présentant une détresse psychologique grave. Des témoins ont également vu des bébés animaux gardés dans la même cage que le cadavre putréfiant de leur mère.

Toute fourrure est le produit de la torture et de la détresse. Dans ces élevages, de nombreux animaux sauvages sont poussés à la folie durant leur courte vie du fait de conditions de vie misérables, avant de connaître une mort atroce, douloureuse et terrifiante. Parmi les méthodes employées, il y a l’électrocution vaginale ou anale, le gazage ou l’empoisonnement – et certains animaux sont écorchés parfois encore vivants.

Ce que vous pouvez faire

Alors que la COVID-19 continue de faire des victimes et que le rôle joué par les fermes à fourrure dans la propagation et la mutation du virus est de plus en plus clair, le refus de marques comme Fendi de renoncer à la fourrure est inconcevable.

Engagez-vous dès maintenant à ne jamais porter ni acheter de fourrure, encouragez votre entourage à faire de même, et rejoignez-nous également en demandant au gouvernement d’interdire la production de fourrure animale en France :