Huit raisons pour lesquelles les expériences sur les animaux doivent cesser

Posté le par Cyril E

Nous pourrions réaliser ces expériences sur les humains : cela nous permettrait d’en apprendre davantage, et ce serait plus fondé scientifiquement. Mais la plupart d’entre nous n’accepteraient pas que des millions d’êtres humains naissent chaque année dans le seul but d’être soumis contre leur gré à des tests dangereux et invasifs. Alors, pourquoi accepterions-nous que des animaux non humains soient privés de nourriture, d’eau ou de sommeil, ou bien soient empoisonnés, brûlés, gazés ou électrocutés avant d’être enfin tués ?

Tous les êtres sentients chérissent la vie et la liberté. Cela devrait être une raison suffisante pour ne pas leur faire subir d’expériences scientifiques. Mais voici huit autres raisons majeures pour lesquelles mettre un terme à l’expérimentation animale serait bénéfique pour tout le monde :

1. Nos organismes sont différents

Tous les êtres sentients peuvent souffrir, mais il est fréquent que différentes espèces ne métabolisent pas les médicaments de la même manière, ou que leurs corps n’aient pas les mêmes réactions. La pénicilline est mortelle pour les cochons d’inde. L’ibuprofène entraîne des insuffisances rénales et des ulcères de l’estomac chez les chats et les chiens. Et la morphine, dépresseur chez l’humain, a l’effet inverse chez les chèvres et les chevaux.

Prendre des êtres vivants en bonne santé d’une espèce qui n’a rien à voir avec la nôtre, leur inoculer une maladie qu’ils n’auraient normalement jamais développée, les garder captifs dans un environnement stressant et tout sauf naturel pour eux, et tenter d’extrapoler les résultats de ces expériences pour les appliquer à des pathologies touchant naturellement les humains représente une pratique plus que douteuse.

2. L’expérimentation animale est dangereuse

Plus de 90 % des essais cliniques menés chez l’humain échouent, même s’ils se sont au préalable avérés concluants chez l’animal. Les principales causes de ces échecs sont les problèmes de sécurité et un manque d’efficacité qui n’ont pas pu être prédits grâce aux tests réalisés sur les animaux. À titre d’exemple, 11 bébés humains sont morts [https://www.peta.org.uk/blog/when-we-rely-on-tests-on-animals-human-babies-can-die/] en 2018 après que du sildénafil a été administré à leur mère dans le cadre d’un essai clinique sur des fœtus présentant des troubles du développement. Pourtant, ce médicament avait permis de réduire le taux de mortalité des fœtus chez le rat. Comment pouvons-nous nous appuyer sur un système incapable de prédire de façon fiable et d’empêcher de telles tragédies ? C’est très simple : nous ne pouvons pas le faire.

3. L’expérimentation animale est coûteuse et inefficace

Les expériences sur des animaux non humains peuvent prolonger les souffrances d’humains attendant des traitements efficaces. Ces essais trompeurs gaspillent des millions d’euros, du temps et des ressources qui auraient pu être consacrés à des études pertinentes pour l’humain.

Le Dr Richard Klausner, ancien directeur du National Cancer Institute américain, a dit un jour « Nous avons guéri des souris du cancer pendant des décennies, mais cela n’a tout simplement jamais marché chez l’humain ».

4. L’expérimentation animale est contraire à l’éthique

Les droits humains ne se fondent pas sur l’intelligence, l’acuité mentale ou encore l’appartenance à la société civile. Si mener des expériences sur une seule personne atteinte d’un handicap mental avant de la tuer pouvait aider 1 000 enfants, le ferions-nous ? Bien sûr que non ! En tant qu’êtres humains, nous avons des droits car nous sommes vulnérables et sous la menace des plus puissants.

Chacun des 5 530 000 animaux qui ont été exploités pour la « science » en Grande-Bretagne en 2017 ou 1 901 752 en France en 2015 était un individu capable de souffrir et de ressentir la douleur, mais cela n’a pas empêché les scientifiques de les traiter comme du matériel jetable.

L’éthique veut que la valeur de chaque vie en soi ne puisse être dépassée par sa valeur potentielle pour autrui.

5. Les règlementations en vigueur n’interdisent pas la cruauté envers les animaux

Le gouvernement britannique se targue d’imposer certaines des réglementations les plus strictes en matière de bien-être des animaux de laboratoire. Néanmoins, ces animaux continuent de souffrir. Un primate non humain est mort en 2017 lorsqu’il s’est retrouvé « pris au piège entre un mécanisme de retenue et la paroi de sa cage ». Selon les régulateurs, « La mort de l’animal est due aux mauvaises pratiques en vigueur au sein de cet établissement ».

La seule façon de mettre un terme à la cruauté envers les animaux de laboratoire consiste à ne plus les exploiter.

6. Le public réclame des changements

Plus de 100 000 personnes ont signé une pétition des affiliées européennes de PETA appelant les autorités européennes à interdire l’utilisation des animaux dans le cadre de cruelles expériences sur les substances chimiques. La grande majorité des Britanniques (74 %) souhaite également que davantage de mesures soient adoptées pour appliquer des méthodes de recherche non animales. Dans la lignée de ces tendances, la demande en faveur des produits cosmétiques végans n’a jamais été aussi forte. Selon la société d’études de marché Mintel, la quantité de cosmétiques estampillés « végan » a connu une hausse de 100 % en 2017 !

7. Les scientifiques réclament une science plus éthique

De plus en plus de scientifiques demandent une évolution vers une science plus éthique. Les membres de la communauté scientifique admettent qu’il est important de réclamer un changement de paradigme en faveur d’une recherche scientifique n’exploitant pas les animaux afin de protéger plus efficacement tous les animaux, humains ou non, ainsi que l’environnement.

8. Les méthodes de recherche respectueuses des animaux sont toujours plus nombreuses et populaires

Des modèles de tissus humains à l’impression en 3D en passant par les organes sur puce, des scientifiques visionnaires imaginent des méthodes de recherche humaines, modernes et efficaces. Des avancées prometteuses ont déjà été réalisées, mais bien davantage de ressources doivent être consacrées au développement de méthodes de recherche non animales.

Ce que vous pouvez faire

Les méthodes de recherche non animales sont souvent plus rapides et précises. Et lorsque les tests de produits cosmétiques sur les animaux ont été interdits, nous avons constaté un développement considérable des tests non animaux plus efficaces. Il suffit que les gouvernements investissent davantage dans les méthodes respectueuses des animaux, que l’UE mette un terme à l’expérimentation animale et que les législateurs révisent la loi de protection des animaux de laboratoire. Vous pouvez les appeler à le faire :