La campagne de PETA « Plutôt à poil qu’en fourrure » prend fin après 30 ans de succès
Depuis que PETA États-Unis a commencé à demander à des célébrités de tout enlever pour les animaux, il y a 30 ans, l’association a tourné des dizaines de publicités, organisé des centaines de manifestations et saboté plus que quelques défilés, tout cela au nom de la campagne « Plutôt à poil qu’en fourrure ». Et maintenant, alors que l’utilisation de la fourrure animale est presque révolue, il est temps que cette campagne emblématique suive le chemin de l’étole de vison, afin que PETA puisse se concentrer sur d’autres domaines dans lesquels les animaux ont encore besoin d’une aide importante, notamment dans le commerce du cuir, de la laine et des peaux exotiques
La campagne de 30 ans a débuté en 1990, lorsque les icônes du rock The Go-Go’s ont posé nues pour une affiche « Plutôt à poil qu’en fourrure », qu’ils ont vendue lors de concerts pour collecter des fonds pour PETA États-Unis.
Peu de temps après, Christy Turlington, Tyra Banks et Marcus Schenkenberg sont devenus les premiers top-modèles à se déshabiller pour la série.
Depuis les années 90, le dévoilement d’un nouveau panneau d’affichage « Plutôt à poil qu’en fourrure » à Times Square pendant la de New York est devenu une tradition de l’événement, faisant figurer des stars telles que Pamela Anderson, Taraji P. Henson, Wendy Williams et P!nk.
Et se mettre à nu pour PETA et les animaux est devenu une sorte de rite de passage des célébrités, soutenu par des personnalités comme Christina Applegate, Eva Mendes, Tony et October Gonzalez, Kate del Castillo, Nev Shulman, Roselyn Sanchez, Chester Bennington, Dennis Rodman, Olivia Munn, Austin Armacost, Elisabetta Canalis, Waka Flocka Flame, Tommy Lee, Surya Bonaly, Eve Angeli ou encore Fanny Maurer.
Parmi les féministes franches qui ont participé à ce projet, on trouve Gillian Anderson, qui a rendu publique son affiche PETA à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, en déclarant : « C’est mon corps. C’est à moi d’en faire ce que je veux. Et aujourd’hui, je l’utilise pour défendre les animaux et leur droit d’exister comme ils le souhaitent – avec leur peau intacte, naturellement. Ma nudité fait aussi une plus forte impression. En tant qu’actrice qui est en temps normal inhabituellement pudique, je me trouve soudain préoccupée par le fait que le féminisme moderne voit trop de personnes confondant sexy et sexiste. »
Kim Basinger a été l’une des premières à apparaître dans la campagne – et la toute dernière a été sa fille, le mannequin Ireland Basinger-Baldwin.
Après 30 ans, la campagne emblématique de PETA et de ses affiliées, et l’industrie de la fourrure qu’elles visaient à renverser, ont atteint un point de basculement historique. « Presque tous les grands couturiers ont abandonné la fourrure, la Californie l’a interdite, la reine Elizabeth II y a renoncé, Macy’s ferme ses salons de fourrure et maintenant, la plus grande maison de vente aux enchères de fourrure d’Amérique du Nord a déposé son bilan », déclare Dan Mathews, vice-président de PETA États-Unis, qui a conçu la campagne. « Avec la fourrure dans une spirale descendante, nous allons étendre nos efforts pour dénoncer les violents commerces du cuir et de la laine. »
PETA continuera à travailler pour mettre fin à l’utilisation de la fourrure partout où elle existe encore, y compris nos protestations incessantes contre Canada Goose – qui garnit ses parkas avec la fourrure de coyotes sauvages pris dans des pièges en acier – et les quelques designers restants qui s’accrochent encore aux peaux d’animaux.
Et ne vous inquiétez pas, le monde n’a pas encore vu la dernière de toutes les affiches de PETA mettant en vedette des célébrités nues…