L’alimentation végane est saine et responsable pour les adultes comme pour les enfants
Que ce soit avec l’avis rendu par l’Académie royale de médecine de Belgique, ou plus récemment avec les propos de la ministre de la Santé française, le Dr. Agnès Buzyn, sur CNEWS, l’alimentation végane est sous le feu des projecteurs – et plus précisément sous le feu des critiques.
L’avis rendu par l’Académie royale de médecine de Belgique au sujet de l’alimentation végane chez les plus jeunes a suscité une vague d’incrédulité et d’indignation. En effet, à une époque où une portion de la population en croissance constante – dont d’innombrables sportifs de haut niveau – se passe de produits issus de l’exploitation animale et où de nombreux experts concluent qu’une alimentation végétalienne est bénéfique à la santé, il semble impensable que des déclarations si trompeuses soient avancées.
Le Dr. Jérôme Bernard-Pellet, nutritionniste et médecin généraliste et également président de l’APSARES (Association de professionnels de santé pour une alimentation responsable), souligne le « caractère frauduleux du rapport de l’Académie royale de Médecine », puisque la majorité des sources citées contredisent les conclusions trompeuses et alarmistes de l’avis rendu. Ainsi, l’Académie américaine de nutrition et de diététique – dont le rapport est cité – exprime une position totalement opposée à celle des médecins belges :
« La position de l’Académie de nutrition et de diététique est que l’alimentation végétarienne bien planifiée, y compris végétalienne, est saine, adéquate sur le plan nutritionnel et peut être bénéfique pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Cette alimentation est appropriée à toutes les périodes de la vie, notamment la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, le troisième âge, et pour les sportifs ».
Le Dr. Bernard-Pellet rappelle également que la viabilité d’une alimentation végétalienne chez les enfants a été démontrée dès les années 1980 par le Dr. Thomas Sanders, et aujourd’hui les recommandations nutritionnelles officielles de l’Organisme national de santé britannique (National Health Service) sont favorables à une alimentation végétalienne chez les enfants en bas âge.
Surconsommation de viande : les dangers des produits carnés
Les parents responsables ne feraient jamais fumer des cigarettes à leurs enfants, or, leur faire manger de la viande, et notamment de la viande rouge ou transformée – saucisses, jambon, bacon, salami… – serait tout aussi néfaste pour eux. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la consommation de viande transformée serait cancérigène.
Faisant suite à cette découverte, l’organisation a intégré ces aliments dans la liste du Groupe 1, où l’on trouve également le tabac et l’amiante. L’OMS ajoutait dans son rapport que la viande rouge, (à savoir le bœuf, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval ou encore la chèvre), serait probablement cancérigène.
L’Association médicale britannique explique qu’une alimentation végétale bien planifiée est saine et riche en nutriments et permet de diminuer le risque de souffrir de maladies cardiaques, de diabète de type 2, d’obésité et de certains types de cancers. Elle est également associée à des niveaux nettement plus bas de cholestérol, qui est uniquement présent dans les produits issus d’animaux et dont la présence en grande quantité bouche les artères et peut causer des maladies cardiovasculaires, qui sont en France la deuxième cause de mortalité (après les cancers) – avec l’alimentation en étant la cause principale.
Des avantages nutritionnels à être végétalien
Benjamin Spock, docteur et auteur du guide parental L’art d’être parents, a écrit que :
« Les enfants qui grandissent avec une alimentation végétale plutôt que carnée ont d’immenses d’avantages nutritionnel. Ils encourent moins de risques de développer des problèmes de poids, du diabète, de l’hypertension et certains types de cancer ».
Il est évident que les enfants ont besoin de protéines pour leur croissance, mais ils ont en réalité besoin des acides aminés essentiels qu’elles contiennent et que l’organisme ne peut synthétiser. Or il est avéré aujourd’hui que les acides aminés essentiels se trouvent, dans des proportions variées, dans tous les végétaux.
De nombreux enfants s’épanouissent parfaitement grâce à une alimentation végane équilibrée, mais comme tout régime alimentaire, il incombe aux parents de s’assurer que l’enfant reçoit tous les nutriments nécessaires à sa croissance.
Et il est bien plus simple de construire des repas sains à partir de céréales, légumineuses, et fruits et légumes puisque ces aliments constituent le fondement d’une nutrition équilibrée et riche en nutriments, grâce à laquelle de nombreux parents ont élevés (et continuent d’élever) des bébés et enfants en parfaite santé.
Les enfants sont aussi naturellement emplis de compassion. S’ils savaient les horreurs de l’élevage intensif, que les poulets sont entassés dans des cages minuscules, que les cochons sont confinés à l’étroit dans des enclos bétonnés et que les veaux sont arrachés à leur mère alors qu’ils n’ont que quelques jours, ils refuseraient de consommer des nuggets de poulet, des saucisses, des œufs et du lait de vache, et demanderaient à la place des repas végans pour lesquels aucun animal n’a souffert.