Les cas de COVID-19 chez des visons incitent à interdire dès maintenant les élevages de fourrure
Suite à des informations selon lesquelles des visons ont été testés positifs au COVID-19 dans deux élevages de fourrure aux Pays-Bas, PETA France a envoyé une lettre demandant à la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, d’agir urgemment pour mettre fin à l’élevage d’animaux pour la fourrure en France.
Les élevages de fourrure sont un terrain propice aux maladies
Les élevages d’animaux à fourrure, insalubres et surpeuplés, remplis de visons malades, stressés et blessés, sont des foyers de maladies. Le SRAS et le nouveau coronavirus ont infecté en premier lieu des humains qui sont entrés en contact étroit avec des animaux sauvages en captivité sur des marchés d’animaux vivants – qui représentent un risque pour la santé publique similaire à celui posé par les élevages de fourrure.
Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies avertissent qu’environ 75 % des maladies infectieuses récemment apparues chez l’humain proviennent des animaux.
Marchés humides :
Élevage de visons :
Comme dans le cas des marchés d’animaux vivants, dans les élevages producteurs de fourrure, les visons et autres animaux tués pour leur pelage sont confinés dans des cages grillagées minuscules et attenantes, ce qui facilite la propagation des maladies infectieuses par l’échange d’urine, d’excréments, de pus et de sang. Les animaux souffrant d’infections, de plaies et de blessures ouvertes causées par le plancher grillagé sur lequel ils se tiennent sont courants. Les éleveurs et les manipulateurs de fourrure sont parmi ceux qui souffrent le plus souvent de la tularémie, une maladie bactérienne zoonotique.
Face à la crise mondiale provoquée par le commerce des animaux sauvages, la France ne devraient pas attendre pour fermer les derniers élevages de fourrure du pays. Cette nouvelle rappelle aux Français qu’une annonce sur l’interdiction de la production de fourrure en France se fait attendre.
L’élevage d’animaux à fourrure est cruel
Les visons sont des animaux semi-aquatiques, intelligents et très sociaux qui conservent leur instinct sauvage et curieux malgré des générations d’élevage en captivité. Cela rend le confinement à vie dans des cages étroites et sans aucun aménagement d’autant plus traumatisant pour eux.
Dans les élevages de fourrure, les visons sont confinés toute leur vie. Incapables d’adopter un comportement naturel, ils deviennent souvent fous, et certains vont même jusqu’à faire preuve d’auto-cannibalisme, en se rongeant les membres ou la queue à cause de la forte détresse psychologique et physique qu’ils subissent. Ils sont tués de manière atroce, que ce soit par empoisonnement, gazage, noyade ou en se faisant écorcher vif.
Ce que vous pouvez faire
En raison de la cruauté et des dommages environnementaux inhérents à la production de fourrure, PETA et d’autres groupes de protection des animaux demandent au gouvernement français d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure. Selon un sondage de début 2020, 91 % des Français sont opposés au commerce de la fourrure. Faites pression sur les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique et solidaire pour qu’ils mettent fin au cauchemar des animaux enfermés et tués pour leur fourrure en France :