Les responsables de LVMH interpellés à propos des peaux exotiques
LVMH – société mère de Louis Vuitton – est au courant de l’extrême cruauté cousue dans chacun de ses articles fabriqués en peau de crocodile, d’autruche et d’autres animaux : quand cessera-t-elle donc d’utiliser des peaux exotiques ? C’est la question qu’une représentante de PETA États-Unis posera à l’assemblée des actionnaires annuel se déroulant aujourd’hui à Paris.
PETA États-Unis est devenu actionnaire de LVMH en 2017, afin de pouvoir faire pression sur le groupe et l’appeler à cesser de vendre des articles en peaux exotiques. Cette décision a fait suite à l’enquête de l’association portant sur deux élevages de crocodiles au Vietnam – dont deux qui disent avoir fourni des peaux à une tannerie appartenant à LVMH – et montrant des reptiles confinés dans des fosses en béton, certaines plus étroites que leur propre corps.
Les images montrent également des crocodiles vivants charcutés au couteau et des employés qui leur enfoncent des tiges en métal le long de la colonne vertébrale pendant que le sang coule de leurs plaies.
« Chaque accessoire fabriqué en peaux exotiques est le produit de la mort effroyable et violente d’un animal sensible, » déclare la réprésentante de PETA États-Unis, présente à l’AG du groupe. « LVMH prétend mettre en œuvre de nouvelles normes pour ses peaux de crocodiles, mais ces normes ne pourront empêcher les pratiques les plus cruelles, inhérentes à ce commerce. Nous appelons donc LVMH à suivre le bon exemple de Chanel et d’autres grands noms de la mode, en cessant de vendre des peaux exotiques. »
Une autre enquête vidéo diffusée par PETA montre le traitement atroce infligé aux autruches qui sont utilisées pour les sacs en peaux reconnaissables à leur finition bosselée vendus par LVMH et d’autres marques de luxe. Ces oiseaux sont confinés dans des enclos sans aménagement et au sol en terre avant d’être emmenés à l’abattoir. Là, les autruches – qui n’ont qu’un an – sont maintenues en place, étourdies par choc électrique et égorgées sous les yeux terrifiés de leurs congénères.