Greg Guillotin appelle Barbara Pompili à fermer les élevages de visons sans attendre
À la veille du débat sur la nouvelle loi contre la maltraitance animale, Greg Guillotin a envoyé une lettre à la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, afin de l’interpeler sur l’urgence qu’il y a à faire fermer les élevages producteurs de fourrure. Au vu de l’implication de ces lieux dans la propagation et la mutation du nouveau coronavirus, « on ne peut pas attendre 2025 » écrit le comédien.
« En tant qu’écologiste inquiet mais surtout en tant que citoyen français, je vous demande de ne pas attendre 2025 pour faire fermer les quatre élevages de visons encore en activité en France. Il faut agir pour protéger la santé publique, accompagner ces éleveurs dans une transition vers une activité éthique et qui ne cause de risque à personne et épargner à de nombreux animaux une vie de misère et une mort violente. »
Alors que le Ministère de la Transition écologique le félicitait récemment pour le lancement de sa chaîne Youtube dédiée à la cause animale, il avait rebondi en l’interpellant sur les fermes à fourrure et avait demandé leur fermeture définitive dès 2021. Cet appel, qui est celui de la majorité des Français (selon un sondage de 2020, 91 % des Français sont opposés au commerce de la fourrure), sera-t-il enfin entendu ?
Les élevages de fourrure sont des foyers de maladies
Selon de récentes études, le vison pourrait être le chaînon manquant dans le processus de transmission de la COVID-19 à l’être humain. En effet, des cas de la maladie ont été rapportés dans des élevages de visons au Danemark – où une souche mutée du virus, qui aurait pu avoir « des conséquences globales désastreuses » selon les autorités, a infecté des visons et plusieurs ouvriers – aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en Suède, en Grèce, en Lituanie, au Canada et aux États-Unis et même chez nous en France. Des millions de visons ont été abattus pour tenter de pallier la crise. Face à la menace pour la santé publique, le gouvernement néerlandais a fait voter la fermeture anticipée de ses derniers élevages de visons.
Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies avertissent qu’environ 75 % des maladies infectieuses récemment apparues chez l’humain proviennent des animaux. Dans les fermes à fourrure, les animaux sont confinés dans des cages minuscules souillées de sang, de pus, d’excréments et d’urines, et entassées les unes à côté des autres, ce qui en fait des terrains propices à l’émergence, la mutation et la propagation de virus dangereux.
L’élevage d’animaux à fourrure est cruel
En plus d’être un terrain propice aux maladies, les élevages de fourrure continuent de faire souffrir d’innombrables animaux, qui subissent une vie de souffrances, enfermés, torturés et voués à une mort terrifiante, en attendant que ces lieux horribles ne ferment à jamais leurs portes.
Dans les élevages de fourrure, les visons sont confinés toute leur vie. Incapables d’adopter un comportement naturel, ils deviennent souvent fous, et certains vont même jusqu’à faire preuve d’auto-cannibalisme, en se rongeant les membres ou la queue à cause de la forte détresse psychologique et physique qu’ils subissent. Ils sont tués de manière atroce, que ce soit par empoisonnement, gazage, noyade ou en se faisant écorcher vif.
Donnons le coup de grâce à la fourrure
La filière de la fourrure était sur le déclin bien avant la pandémie. La plupart des grands noms de la mode, dont Jean Paul Gaultier, Chanel, Prada, Gucci et Armani, s’étaient déjà engagés à cesser d’utiliser cette matière, et de nombreux pays interdisent l’élevage d’animaux pour leur fourrure, tels que l’Autriche, l’Allemagne, le Japon, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni.
En France, d’autres animaux souffrent tout autant que les visons dans les élevages, tels que les lapins Orylag élevés pour leur fourrure ou ceux élevés pour l’angora. Pour ces animaux aussi, il ne faut pas attendre 2025 pour mettre fin à leur calvaire.
Agissez avec nous afin de faire fermer tous les élevages de fourrures de France, en écrivant dès maintenant au ministre de l’Agriculture afin qu’il mette fin au cauchemar des autres animaux enfermés et tués pour leur pelage en France :