L’intelligence des poissons
Une mémoire de poisson, c’est un compliment
Lester Aronson, biologiste aux États-Unis, a étudié les gobies et s’est rendu compte de leur intelligence et de leur mémoire spatiale. À marée basse, il a observé ces poissons sauter d’une flaque à une autre (sans s’écraser contre les rochers), en présence d’un prédateur. En effet, à marée haute, les gobies mémorisent la topographie du lieu et se souviennent de l’emplacement des trous, ce qui leur permet par déduction de savoir où sauter à marée basse.
Les poissons ressentent la douleur et évitent après coup les objets qui les ont blessés. Cela prouve qu’ils ont une mémoire à long terme et que celle-ci est consciente. Une expérience a montré que des carpes se souvenaient d’un objet qui les avait blessées un an auparavant et l’évitaient.
Il a été prouvé que certains poissons ont une mémoire des événements. Par exemple, ils évitent certains lieux à certaines heures s’ils se souviennent d’un face-à-face malencontreux avec un prédateur à cet endroit et cette heure précisément.
Habile comme un poisson
Certains poissons savent aussi se servir d’outils, pratique qui a longtemps été considérée comme étant le propre des êtres humains. Le biologiste Giacomo Bernardi a observé des poissons arlequins et s’est rendu compte qu’ils utilisaient des palourdes en les transportant dans leur bouche, pour venir les fracasser contre les rochers, comme les singes feraient pour casser des noix.
En outre, ces poissons effectuent des comportements qui prouvent qu’ils cherchent à atteindre un but : ils diffusent un jet d’eau avec leur bouche pour attraper les palourdes.
Cette technique n’est pas réservée aux poissons arlequins, on la retrouve également chez les poissons archers, visant à faire tomber des insectes, des araignées ou des petits reptiles.
Des individus sociaux
Les poissons peuvent aussi être des individus sociaux capables identifier leurs congénères individuellement. Certains vivent dans des groupes sociaux hiérarchisés, où ils se connaissent et forment des couples comme les cichlides, qui s’occupent, à l’instar des humains, de leurs petits ensemble.
En outre, ils apprennent par ce que l’on appelle l’apprentissage social, c’est-à-dire auprès de leurs pairs. Ils retiennent ces habitudes et ces traditions principalement en observant les autres poissons. Ils communiquent entre eux grâce à des sons complexes, coopèrent les uns avec les autres et aiment se frotter ensemble en signe d’affection. Le système social de certaines espèces est même décrit par certains comportementalistes comme étant les plus complexes du règne animal.
Ils chantent comme des oiseaux
Évidemment, il faut être soi-même un poisson ou disposer d’un équipement spécial pour s’en rendre compte, mais certains poissons chantent et les mers sont parfois emplies des sons que font les poissons. Ces sons jouent un rôle dans la reproduction, la possession territoriale et la recherche de nourriture.
Des individus poissons-demoiselles ont semble-t-il développé un nouveau son, une manière efficace de mieux communiquer dans l’environnement bruyant qu’est la barrière de corail.
Alors laissons les poissons vivre, en dehors de notre assiette
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