LVMH sera-t-il responsable de la prochaine pandémie ? La parole est à LVMH
« Quand LVMH prendra-t-il la décision sensée d’abandonner le commerce dangereux et cruel des peaux de visons, d’alligators, de renards et de pythons, et choisira-t-il d’investir dans le futur ? »
C’est la question qu’a soumis PETA États-Unis, actionnaire du groupe LVMH depuis 2017, en amont de l’assemblée générale du groupe qui aura lieu ce jeudi.
Ces dernières années, Calvin Klein et Tommy Hilfiger ont rejoint Chanel, Jil Sander et d’autres marques dans l’interdiction de la fourrure et des peaux exotiques. Ces politiques socialement responsables ont été adoptées alors que nous apprenions que les élevages d’animaux pour leur fourrure avaient accéléré la propagation mondiale de SARS-CoV-2, un virus que l’on admet largement être né du commerce d’animaux sauvages pour leur viande et leur peau.
Les industries de la fourrure et des peaux exotiques créent un terrain propice à la prolifération d’agents pathogènes
L’industrie de la fourrure est directement impliquée dans la propagation du nouveau coronavirus. La COVID-19 a déjà fait son chemin dans les élevages d’animaux pour la fourrure et des clusters de la maladie sont apparus dans des élevages de visons au Canada, aux États-Unis et à travers l’Europe, y compris chez nous en France, donnant lieu à l’abattage en urgence de millions de ces animaux. D’autres espèces élevées pour leur fourrure, comme les renards et les chiens viverrins, peuvent également être infectées par des coronavirus. En outre, les experts avertissent que les élevages d’animaux exotiques sont des lieux de reproduction d’agents pathogènes, ce qui augmente le risque de futures pandémies.
Jo-Anne McArthur
Le Dr. Clifford Warwick, biologiste et médecin, a souligné que les risques zoonotiques associés aux alligators et aux crocodiles comprennent les infections bactériennes dues à la salmonelle et à l’E. coli ainsi que la trichinellose, une infestation parasitaire. De plus, les crocodiles peuvent héberger le virus du Nil occidental, une maladie grave qui a causé 15 000 décès aux États-Unis. Tant que les animaux seront entassés dans des enclos sales et sordides, la prochaine pandémie est imminente.
Tout comme nous, les animaux ont des émotions et des sentiments
Depuis des décennies, PETA et ses affiliées ont dénoncé les pratiques ignobles courantes dans les industries des peaux exotiques et de la fourrure. Les travailleurs découpent des crocodiles alors qu’ils sont encore en vie et se débattent dans leur agonie. Le mois dernier, PETA États-Unis a écrit à Bernard Arnault, PDG de LVMH, pour lui faire prendre connaissance de la dernière enquête diffusée par l’association, montrant des serpents gonflés avec de l’air comprimé et des crocodiles électrocutés, piétinés et poignardés alors qu’ils étaient vraisemblablement toujours conscients, des pratiques courantes dans le commerce des peaux exotiques.
Pourtant, les alligators, serpents, visons et autres animaux tués pour leur peau ou leur fourrure peuvent ressentir la peur et la douleur et ont la volonté de vivre, tout comme nous. Les crocodiles aiment s’amuser en soufflant dans l’eau pour créer des bulles, les serpents apprennent rapidement, et certains cobras font même le mort jusqu’à ce qu’une potentielle menace soit passée. Les visons ronronnent quand ils sont heureux et les lapins sautillent quand la vie va bien.
Et maintenant ?
L’entêtement de LVMH à continuer de participer à la souffrance animale en confinant des animaux stressés, malades et abattus dans des conditions effroyables pour leurs peaux met la santé publique en danger en nous exposant au risque concret d’une nouvelle pandémie.
PETA et ses affiliées appellent LVMH à ne plus vendre de fourrure ni de peaux exotiques. Joignez-vous aux personnes compatissantes du monde entier pour dénoncer cette cruauté.