Morbihan : des milliers de personnes se joignent à PETA pour dire non à l’extension d’un élevage intensif de cochons

Posté le par Caroline C

Dans le Morbihan, à Caden, une installation agricole pourrait doubler le nombre de cochons élevés, condamnant plus de 2 700 de ces animaux à une vie de souffrance. Suite à cette nouvelle dramatique, plus de 10 400 soutiens de PETA et résidentes et résidents indignés ont signé une pétition exhortant le préfet du Morbihan à rejeter la demande. Nous remercions toutes les personnes qui nous ont apporté leur soutien à travers cette pétition !

« Il est essentiel que l’agrandissement proposé de cette installation soit arrêté – que ce soit pour  épargner aux riverains des odeurs insupportables, éviter de graves dommages environnementaux ou sauver des milliers de cochons sensibles d’une vie de souffrance, d’exploitation et de misère. »

Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe.

La triste vie des cochons destinés à l’abattoir

Les cochons sont des animaux sociaux, sensibles et intelligents, qui tissent des liens affectifs forts et ont une grande capacité d’apprentissage. Mais PETA souligne que, dans les élevages industriels, ces êtres sont entassés dans des hangars sordides et bondés et privés de stimulation psychologique ainsi que de toute possibilité de se livrer à un comportement naturel. À l’abattoir, de nombreux cochons ne sont pas correctement étourdis avant d’être égorgés, d’autres sont étouffés au dioxyde de carbone dans l’agonie et la terreur.

Cet élevage à Caden est semblable à neuf élevages sur dix : les cochons vivent sur un sol en caillebotis, ce qui va à l’encontre de leurs besoins naturels. En effet, les cochons ont besoin de fouiller le sol avec leur groin, de le creuser avec leurs pattes et de brouter ou de mâchouiller de l’herbe. La frustration et le stress engendrent des troubles du comportement : les animaux mordent les oreilles et la queue de leurs congénères, ce qui peut mener à des blessures graves.

C’est pour cette raison qu’on coupe, à vif, les queues des porcelets. Même si cette pratique est illégale, 99 % des élevages la pratiquent encore. Les élevages de ce type pratiquent également l’épointage des dents : on sectionne le bout des canines et des incisives avec une pince coupante ou une lime.

Chaque truie doit donner naissance à plus de 13 porcelets : dans cet élevage, chaque année, 6 196 porcelets naîtront, seront engraissés et vivront dans des conditions pitoyables avant d’être envoyés à l’abattoir.

L’élevage intensif, un enfer pour les humains et l’environnement

En plus de ternir la réputation de la localité, une opération d’une telle ampleur pourrait avoir des effets néfastes sur la campagne et l’écosystème environnants, gâchant le magnifique paysage et générant une pollution de l’eau, du sol et de l’air ainsi que des niveaux élevés de bruit, de circulation et d’odeurs désagréables, ce qui dérangerait sans aucun doute les riverains.

Les élevages intensifs rejettent d’énormes quantités de nitrates dans les sols et les cours d’eau à travers les déjections animales. Ces nitrates favorisent la prolifération des algues vertes. Quand elles se décomposent, elles dégagent un gaz qui peut être mortel : l’hydrogène sulfuré. 

Et à l’échelle mondiale, les élevages industriels sont parmi les principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre à l’origine de la crise climatique.

Vous avez le pouvoir d’épargner les cochons

Tous les animaux méritent notre respect, quelle que soit l’espèce à laquelle ils appartiennent.

Nous devons cesser de soutenir l’industrie de la viande, pas seulement en France mais partout dans le monde. Peu importe le pays ou le terme de « bien-être animal » qui induit les consommateurs et consommatrices en erreur, cette industrie continuera à exploiter des cochons pour leur chair, à moins que vous n’agissiez contre ces pratiques. Le moyen le plus efficace d’épargner ces animaux est d’opter pour un mode de vie végan dès aujourd’hui.

En plus d’être plus respectueuse des animaux, une alimentation végane est plus écologique et bien plus saine, il n’y a donc aucune raison de continuer à soutenir les industries qui exploitent des êtres sensibles pour en tirer profit.