Voici pourquoi vous ne devriez jamais monter sur un éléphant
Les éléphants sont parmi les animaux les plus maltraités au monde lorsqu’ils sont forcés à faire des tours ou des promenades pour divertir les humains. Qu’ils soient nés en captivité ou enlevés à leur famille dans la nature, les éléphants doivent être psychologiquement brisés avant que des humains puissent monter sur leur dos. Voici la terrible histoire des éléphants condamnés à ce triste sort.
Des familles déchirées
Les mères éléphantes sont très protectrices envers leurs petits. Dans leur habitat naturel, les bébés restent avec leur mère pendant des années, formant une relation qui a même été décrite comme l’un des liens les plus étroits sur Terre. Mais les bébés utilisés pour les balades et autres attractions n’ont aucune chance d’avoir une vie heureuse. Des ravisseurs avides, dont le but est de briser l’esprit des éléphants pour le profit, enlèvent ces petits à leurs mères.
Un dressage cruel
Le conditionnement violent commence très tôt. Alors qu’ils n’ont que deux ans, les bébés éléphants sont arrachés à leurs mères aimantes et attachés, jusqu’à 14 heures de suite, hors de portée avec des cordes et de lourdes chaînes qui leur causent des brûlures douloureuses. Ils pleurent frénétiquement et luttent pendant des jours pour rejoindre leur mère. Après que les bébés éléphants ont été immobilisés, des dresseurs (les cornacs) les battent et les effraient avec des bullhooks, ou ankus – des armes composée d’un manche en bois ou en métal et munie d’un crochet en acier tranchant à une extrémité – ou d’autres dispositifs de torture et brandissent des torches enflammées pour les briser mentalement. Cela les rend craintifs et leur apprend à obéir aux humains afin d’éviter la douleur.
Les dresseurs percent régulièrement les oreilles sensibles des animaux et leur tirent dessus avec des ankus afin de forcer les éléphants à marcher d’une certaine manière. Pour contrôler ces énormes animaux, des entraves avec des clous de fer sont placées sur leurs pattes, qui creusent la peau des éléphants et provoquent des infections. Les dresseurs frappent régulièrement les éléphants à la tête avec des bâtons pour les punir de leurs « fautes », laissant de nombreux éléphants avec des blessures ouvertes. En général, le dressage dure de quatre à six mois et dans certains cas, il peut durer un an.
Sam Haddock
Stressés, effrayés et négligés
Les chercheurs ont constaté que les éléphants qui sont soumis à ce processus développent souvent un trouble de stress post-traumatique. Ils peuvent ressentir une forte anxiété à la suite de ce qu’ils ont vécu.
Dans leur habitat naturel, les éléphants vivent en troupeaux matriarcaux, cherchent de la végétation fraîche, jouent, se baignent dans les rivières et parcourent ensemble plusieurs kilomètres par jour. Mais en captivité, ils n’ont aucun contrôle sur leur vie. Ils ne peuvent pas choisir de sociabiliser avec d’autres éléphants et sont contraints de passer de longues heures enchaînés, à porter des passagers sur leur dos ou à exécuter des numéros douloureux, même pendant les jours les plus chauds.
Les éléphants captifs souffrent d’un grave manque d’exercice et passent de longues périodes debout sur des surfaces dures, deux facteurs qui contribuent grandement à l’apparition de graves problèmes de pieds et d’arthrite. Ils sont régulièrement privés d’une alimentation adéquate, d’eau en quantité suffisante et de soins vétérinaires nécessaires, notamment pour leurs pieds. La plupart des éléphants en captivité meurent des dizaines d’années avant d’avoir atteint leur espérance de vie naturelle, de crise cardiaque ou après s’être cassé les pattes arrière par exemple.
Yan Fong
Les éléphants ripostent
La seule façon de forcer des éléphants à se soumettre, est la violence et la domination. Dans ces conditions, et privés de tout ce qui donne un sens à leur vie, les éléphants atteignent parfois leur point de rupture et se déchaînent, blessant et même tuant ceux qui les entourent. Comme Mbanje, qui a chargé son maître et l’a écrasé à mort après avoir été forcé à faire des balades plus tôt dans la journée. Ou encore en 2016 quand un Écossais en vacances en Thaïlande a été tué et sa fille de 16 ans blessée lorsqu’un un éléphant qu’ils montaient s’est déchaîné.
Moving Animals
Les faux sanctuaires
Les camps d’éléphants au Cambodge, en Thaïlande, au Vietnam et dans d’autres pays d’Asie sont connus pour tromper le public en lui faisant croire que leurs activités profitent aux éléphants – souvent en prétendant sauver les animaux ou leur offrir un « sanctuaire » – mais les méthodes de dressage violentes et les privations auxquelles les éléphants sont confrontés dans ces installations sont souvent les mêmes que celles qu’ils subiraient dans des entreprises plus explicitement axées sur le divertissement.
Les éléphants sont des êtres vivants très intelligents, dotés de personnalités complexes. La seule façon de forcer ces animaux à passer leurs journées à se faire photographier avec des touristes, à les porter pour des balades, à peindre des tableaux ou à exécuter d’autres numéros dégradants est la violence et la domination. Toute personne qui paie pour monter à dos d’éléphant ou qui réserve une activité impliquant des éléphants captifs est responsable de ce cycle impitoyable de maltraitance. Pour faire une réelle différence dans la vie de ces animaux, nous devons agir pour mettre fin à ces souffrances.
Ce que vous pouvez faire pour les éléphants
Ne montez jamais sur un éléphant (ou tout autre animal). Lorsque vous réservez un voyage à l’étranger, demandez à votre voyagiste et à votre hôtel s’ils font la promotion de telles activités. Si c’est le cas, expliquez-leur pourquoi ils devraient arrêter.
Tous les animaux sont des êtres vivants et sensibles qui ne choisiraient jamais de divertir le public, et ils souffrent lorsqu’ils sont forcés de le faire. Nous vous recommandons de ne prendre part à aucune activité où des animaux sont exploités pour attirer les touristes.