Moins de souffrance, plus de bonheur – Annecy et Villeurbanne, vont-elles bannir le foie gras ?
PETA a écrit aux maires d’Annecy et de Villeurbanne pour les féliciter de leurs titres respectifs de « première ville en France où il fait bon vivre » et de « capitale française de la culture 2022 » et leur demander de s’engager à ne jamais servir de foie gras, produit issu du mal vivre d’animaux sensibles, dans les locaux officiels et lors d’événements organisés par le conseil municipal.
Une telle décision non seulement répondrait à l’intérêt grandissant des Français pour la cause animale et représenterait réellement la culture contemporaine, mais par l’altruisme ainsi déployé elle favoriserait aussi le bien-être des habitants de ces agglomérations. En effet, des études montrent que faire preuve de bonté envers autrui tend à rendre plus heureux.
Le foie gras, c’est de la torture, pas de la culture
Le foie gras provient d’oies et de canards voués à une vie de souffrance. Ils passent les dernières semaines de leur vie à se faire enfoncer de force un tube métallique au fond de la gorge plusieurs fois par jour par lequel sont déversées d’immenses quantités de bouillie. Leurs foies deviennent malades et se distendent jusqu’à atteindre 10 fois leur taille normale et une partie de ces oiseaux meurent durant ce processus.
Les oiseaux, malades, affaiblis et les poumons comprimés par leur foie enflé, halètent, et certains n’arrivent même plus à se tenir debout. Cette méthode est si cruelle que de nombreux pays l’interdisent. L’Union européenne s’est aussi opposée à la pratique du gavage dès 1998 par une directive sur la protection des animaux dans les élevages.
En plus d’être particulièrement cruel, le foie gras est également problématique du point de vue sanitaire. Chaque année environ 40 millions de canards et d’oies sont élevés pour la production de foie gras dans l’UE. La plupart sont confinés dans des cages grillagées minuscules pendant les deux dernières semaines de leur vie où ils subissent le gavage, et cette promiscuité et la faiblesse des animaux favorisent l’émergence de maladies et d’épidémies. La France est régulièrement touchée par la grippe aviaire qui se propage rapidement sur notre territoire, et a entraîné l’abattage de centaines de milliers d’oiseaux dans les élevages.
Le bonheur est dans l’altruisme
Selon plusieurs études, l’altruisme et la générosité sont des piliers du bonheur. Les humains sont bien des animaux sociaux, qui retirent de la satisfaction dans des relations bienveillantes avec leur entourage – y compris avec les animaux ! L’amitié, la gentillesse et la compassion envers autrui, humains ou animaux, rendent donc nos vies meilleures.
« La pratique du gavage a été dénoncée par tous les experts en matière de bien-être des volailles, et elle est illégale au Royaume-Uni, en Irlande et dans plus d’une douzaine d’autres pays, » rappelle PETA dans une des lettres. Les municipalités d’Annecy et de Villeurbanne, sauront-elles faire preuve de savoir-vivre et d’altruisme en rejetant la dégustation de foies d’animaux malades, et ainsi agir non seulement pour le bien-être des palmipèdes mais aussi celui des habitants ?
Nous pouvons tous agir contre la cruauté
Au vu de l’opposition grandissante de la part du grand public à la souffrance qu’il implique, le foie gras n’a plus sa place ni dans la culture française, ni dans nos assiettes, et encore moins dans une ville qui rime aujourd’hui avec bien-être et savoir-vivre.
Agissez en refusant toujours d’acheter ou de consommer du foie gras et en partageant ces informations avec vos proches afin qu’ils fassent de même.