Découvrez pourquoi 75 militants se sont aspergés de « sang » à Pampelune
Ce matin en Espagne, des dizaines de gens du monde entier ont pris part à une manifestation « sanglante » contre la corrida et le lâcher de taureaux.
135 litres de faux sang, 75 seaux rouge vif, 75 paires de sous-vêtements noirs, des cornes de taureaux en serre-tête et des militants originaires d’au moins neuf pays différents.
Voici les ingrédients qui ont permis de mettre sur pied un spectacle vraiment percutant, aujourd’hui, sur la place centrale de Pampelune en Espagne. Un grand groupe de manifestants venus de différents pays se sont aspergés de « sang » simultanément pour faire passer un message : le festival annuel de San Fermín est un bain de sang pour les taureaux.
https://www.youtube.com/watch?v=W8W2sMvwCDU
Depuis de nombreuses années PETA Royaume-Uni s’unit à l’association de défense des droits des animaux espagnole AnimaNaturalis pour organiser des manifestations remarquées contre le lâcher de taureaux et le massacre dans l’arène qui s’en suit. Mais la manifestation de cette année pourrait bien être la plus choquante !
Il y avait de nombreux manifestants espagnols sensibles au sort des animaux. Ces Espagnols sont radicalement opposés au fait que des taureaux soient massacrés dans leurs pays, pour le seul divertissement des humains. D’autres étaient venus des quatre coins du monde, par exemple d’Australie, de Russie, de Suède et du Royaume-Uni afin de participer. Mais quel que soit leur pays d’origine, leur motivation, elle, est la même : ils veulent se tenir du côté de la compassion et s’opposer à la violence de la tauromachie.
La mise en scène était conçue pour imiter les fêtards saouls – et dont beaucoup sont Américains, Australiens, Français ou Britanniques – qui se noient dans la sangria lors du lâcher de taureaux, inconscients que chaque animal terrifié qu’ils poursuivent dans les rues pavées de Pampelune sera mort quelques jours plus tard, après avoir été tué à l’arme blanche dans une arène.
48 taureaux sont tués chaque année lors du festival de San Fermín. Leur mort est longue, douloureuse et elle est mise en scène sous les vociférations de la foule. Des hommes armés (et parfois des femmes) vont harceler un taureau et enfoncer des lames dans son corps, sans arrêt, avant qu’un matador l’achève à l’épée, lorsqu’il sera affaibli et sanguinolent. Le matador se pavanera devant l’animal agonisant et coupera parfois ses oreilles ou sa queue, en trophée.
Ce « spectacle » est cruel et en totale contradiction avec les valeurs d’une Espagne moderne et progressiste, où 93 % des jeunes ne soutiennent pas la tauromachie. Il ne fait aucun doute que les touristes étrangers qui chaque année affluent pour courir après les taureaux se font les complices de ce bain de sang, quand bien même ils n’envisageraient jamais de mettre les pieds dans une arène.
Mais il y a espoir. À travers toute l’Espagne, de plus en plus de collectivités locales ont décidé de réviser leur règlementation et d’interdire les corridas et d’autres traditions cruelles sur leur territoire. Le mouvement contre la tauromachie prend de l’ampleur.
Ce que VOUS pouvez faire
En Espagne comme en France, la corrida est une barbarie. Participez à notre campagne pour informer le public et prendre la décision de ne jamais financer ces spectacles.