Tour de France : des militantes arrêtées alors qu’elles protestaient contre la corrida
Une manifestation pacifique de PETA contre la torture des taureaux a été entravée et les participantes encerclées et fouillées par des gendarmes armés. En ce deuxième jour de protestation, les militantes de PETA ont à peine pu se mettre en place qu’elles ont été harcelées par un aficionado agressif qui a arraché leur bannière, et leur action a été stoppée nette par une demi-douzaine de membres des forces de l’ordre.
La veille, flanqués de deux « taureaux géants », elles brandissaient une bannière où était écrit « Des vélos, pas des taureaux ! La corrida n’est pas un sport. » au passage des coureurs du Tour de France, lors de la 3ème étape du parcours non loin de Bayonne – un appel aux organisateurs de la course à ne plus sélectionner de villes où ont lieu des corridas comme étapes de départ ou d’arrivée et à arrêter de fermer les yeux sur cette pratique sanglante d’un autre âge qui entache l’image de la France à l’international.
L’action fait suite à une lettre envoyée par l’association à Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, et Jean-Étienne Amaury, président d’Amaury Sport Organisation qui organise l’événement, soulignant que :
« Les valeurs représentées par le Tour de France ne pourraient pas être plus éloignées de la tauromachie. Le premier est un sport qui célèbre la ténacité de l’être humain, la camaraderie et le respect entre les concurrents. L’autre est un rituel sanglant, et non un combat juste. Le taureau est forcé de participer et tente désespérément d’échapper à ses tortionnaires, en vain. »
De la torture, pas de la culture
Lors d’une corrida, plusieurs taureaux terrifiés sont torturés les uns après les autres dans une arène. Sans possibilité de s’échapper, chaque animal est tourmenté et poursuivi à cheval et des piques et des banderilles sont plantées dans son dos et son cou. Lorsqu’il est exténué et a perdu tant de sang qu’il peine à respirer et à se tenir debout, le matador (« tueur » en espagnol) tente de l’achever avec une épée. Mais il n’est pas rare qu’il rate sa cible et que son arme transperce les poumons du taureau au lieu de son cœur, laissant ce dernier mourir noyé dans son propre sang. Souvent, lorsque c’est la moelle épinière qui est atteinte, les animaux sont encore conscients lorsque leurs oreilles et leur queue sont tranchées et brandies en tant que « trophées » avant qu’ils soient traînés par des chaînes hors de l’arène.
Chacun de ces taureaux est un individu sensible capable de ressentir la peur et la douleur, et qui tient à sa vie comme nous tenons à la nôtre. Pour la corrida, ils sont pourtant jetés en pâture à des « tueurs », en proie à la terreur, à l’agonie et à la confusion de ne pas savoir pourquoi on les soumet à un supplice sans aucune échappatoire. Aucune exception juridique, et encore moins pour un divertissement, ne devrait permettre la mise en scène de la torture d’un être sentient.
Justice pour les taureaux
Le Tour de France est un véritable événement sportif et une tradition dont la France peut être fière et nous lui demandons d’éviter à l’avenir les villes où l’on pratique la corrida, dont les valeurs ne pourraient pas être plus éloignées des siennes. Ceci enverrait un message fort : le Tour de France ne soutient pas la cruauté envers les animaux.
En France, 77 % de la population souhaite l’interdiction de ces spectacles sanglants – nous encourageons toutes ces personnes à agir en écrivant aux maires des villes taurines pour leur demander de prohiber ces spectacles sanglants sur leur territoire :