Une femme se fait « écorcher vive » pour protester contre l’utilisation du cuir
En ce début de la Semaine de la mode parisienne, une scène particulière s’est déroulée place Vendôme, haut lieu du luxe parisien : une militante de PETA s’est fait « arracher » la peau pour souligner à quel point la production de cuir est cruelle. Elle tenait une pancarte où l’on pouvait lire « Le cuir est la peau d’un autre ».
Le cuir est la peau d’un animal torturé
L’industrie du cuir soumet les animaux à une cruauté horrible. Ils sont plus d’un milliard d’animaux à être tués chaque année pour leur peau : vaches, veaux, cochons, chèvres, mais également chiens et chats.
Pour le cuir, les animaux endurent toutes les horreurs de l’élevage industriel, y compris l’enfermement dans des enclos sales, la castration sans anesthésies, les infections et maladies chroniques causées par la surpopulation extrême, et un voyage terrifiant à l’abattoir pour être tués dans des conditions effroyables et sanglantes.
La majorité du cuir est produite à partir des peaux de vaches élevées pour leur chair et de celles exploitées pour la production laitière qui ne produisent plus assez de lait pour être rentables. Des images de témoins tournées dans des ranchs brésiliens donnent un aperçu de la terreur et de la douleur infligées aux vaches qui sont tuées pour leur peau et leur chair. En Thaïlande, les vaches sont matraquées avec des marteaux.
Des vaches indiennes sont battues et se font briser la queue et frotter du piment dans les yeux pour les forcer à marcher des centaines de kilomètres vers l’abattoir, et même des chiens sont matraqués puis dépecés parfois vivants sous les yeux de leurs congénères. Une vidéo narrée par la créatrice Lolita Lempicka détaille cette exploitation :
Un cauchemar pour l’environnement
Par ailleurs, l’industrie du cuir empoisonne également le monde vivant. En raison des quantités massives de fumier et de déchets d’abattage, de l’utilisation intensive de l’eau, de la déforestation et des émissions de gaz à effet de serre liées à sa production, le cuir est la matière la plus dommageable pour l’environnement, comme le confirme le rapport Pulse of the Fashion Industry de 2017.
La demande de cuir alimente la destruction de la forêt amazonienne, car les éleveurs de bétail brésiliens – dont certains déclenchent délibérément des feux de forêt illégaux pour faire de la place aux animaux d’élevage – fournissent du cuir aux grandes marques de mode et aux détaillants du monde entier.
La production de cuir nuit également à la santé humaine, car les tanneries utilisent des produits chimiques nocifs pour empêcher les peaux de se décomposer. Les travailleurs, y compris les enfants, sont pieds nus et sans protection lorsqu’ils trempent leurs peaux dans des produits chimiques cancérigènes, et les déchets nocifs sont ensuite déversés dans les rivières.
C’est pour cela que la Fashion Week d’Helsinki s’est engagée à interdire le cuir, encourageant les créateurs à faire usage de cuirs végans innovants tels que l’ultrasuède, le Piñatex, le cuir de raisin, de champignons et d’autres – comme le font déjà de nombreux grands couturiers, comme Stella McCartney.
Ce que vous pouvez faire
Aucun accessoire de mode ne vaut de faire souffrir un animal sensible et intelligent, en l’écorchant, le marquant au fer rouge et l’abattant de manière violente. Ne portez pas de peaux animales mais choisissez plutôt des innovations éthiques et écologiques de plus en plus disponibles aujourd’hui.
Les tissus sans animaux devraient être les matériaux de prédilection pour tous les détaillants et fabricants. Appelez les grandes entreprises automobiles à remplacer leurs intérieurs en cuir par des alternatives durables et sans cruauté :
Nos remerciements à Ophélie NEZAN pour ce remarquable maquillage d’effets spéciaux !