PETA à Yves Saint Laurent : « La fourrure n’a rien de glamour »
Alors que la Fashion Week de Paris touche à sa fin, des militants de PETA ont interpellé Yves Saint Laurent et appelé la marque à cesser de faire l’apologie de la fourrure et à rejoindre les marques de luxe qui ont banni cette matière cruelle. Sur ses réseaux sociaux, la maison de couture YSL avait peu de temps auparavant fait la promotion de la fourrure avec une photo du top model Kate Moss.
Prada, Chanel, Jean Paul Gaultier, Armani, Versace, Ralph Lauren, Vivienne Westwood, Gucci et tant d’autres marques ont déjà banni la fourrure de leurs collections. Alors que la liste de grands noms de la mode qui ont tourné le dos à la fourrure ne cesse de s’allonger, YSL semble avoir choisi de devenir la maison de couture la plus dépassée de France.
Fourrure : qui la portait le mieux ?
Plus de 85 % de la fourrure vendue dans le monde provient d’établissements où les animaux passent leur vie entière confinés dans des cages minuscules et sales à l’intérieur d’hangars nauséabonds. Privés de la possibilité d’explorer, de jouer, de sauter, de courir ou de faire quoi que ce soit qui leur soit naturel, ces êtres sensibles deviennent souvent fous, font les cent pas, s’attaquent entre eux ou s’automutilent. Après cette courte vie de misère, ces animaux sont généralement gazés, électrocutés ou matraqués à mort.
Des enquêtes au sein de nombreux élevages de fourrure à travers l’Europe et les États-Unis ont documenté des conditions insalubres et cruelles et une souffrance animale extrême, avec des animaux à qui il manquait des membres ou qui avaient des blessures ouvertes non traitées et suppurantes, ou présentant une détresse psychologique grave. Des témoins ont également vu des bébés animaux gardés dans la même cage que le cadavre en putréfaction de leur mère. Tout cela dans des pays où les animaux sont censés bénéficier d’un minimum de protection – imaginez ce que cela peut être ailleurs, dans des pays comme la Chine qui est responsable de 75 % de la production mondiale de fourrure.
La fourrure ne devrait jamais quitter les animaux qui la portent. En outre, en plus d’être à l’origine de la mort violente de millions d’animaux, l’industrie de la fourrure est directement impliquée dans la propagation du nouveau coronavirus. Des clusters de la maladie sont apparus dans des élevages de visons dans une dizaine de pays, dont en France.
Michel POURNY
Laissons leur peau aux animaux
Les violences que subissent les lapins, les visons, les renards et même les chiens et les chats massacrés pour la fourrure n’ont rien de tendance – loin de là. À l’heure où les consommateurs se détournent de cette matière cruelle (91 % des Français sont opposés au commerce de la fourrure), il est temps que des marques comme Yves Saint Laurent reflètent cette importante transition vers une mode éthique, respectueuse des animaux et ne mettant pas en danger la santé publique. Avec la quantité de fausses fourrures de qualité disponibles aujourd’hui, il est plus facile que jamais d’avoir un look qui tue pour lequel personne n’a été tué.
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