8 vétérinaires demandent au maire d’Annecy d’empêcher la venue des cirques avec animaux captifs

Contacté par PETA, le maire d’Annecy n’a pas encore accepté de prendre cette décision en faveur du bien-être des animaux : la balle est dans son camp

Qui mieux que des vétérinaires peuvent tirer la sonnette d’alarme lorsque des animaux sont en souffrance ? Alors que la Fédération des vétérinaires d’Europe alerte depuis 2015 que « [l]es besoins des mammifères sauvages ne peuvent être satisfaits dans un cirque itinérant, en particulier quant aux conditions de vie et à la possibilité d’exprimer des comportements normaux », huit vétérinaires en exercice à Annecy et ses environs adressent une lettre ouverte au maire d’Annecy pour l’appeler à empêcher l’installation des cirques qui détiennent des animaux sauvages sur le territoire public de la commune. Ensemble, ils affirment que « la détention, le transport, et le dressage des animaux utilisés dans les cirques infligent à ces êtres sensibles des restrictions comportementales, sociales et physiques et donc de la souffrance ».

Affirmant faire respecter la règlementation – qui ne permet pourtant pas d’offrir des conditions de vie décentes aux animaux prisonniers – le maire est pour l’instant du côté de l’inaction, alors que plus de 70 communes françaises ont pris position pour des cirques sans animaux et que ceux-ci sont interdits pour leur cruauté dans 18 pays de l’UE.

Une étude précise que les animaux des cirques sont enfermés dans des cages ou des enclos d’exercice de 91 à 99 % du temps. Les chercheurs déclarent également que « les espèces d’animaux non domestiqués habituellement enfermés dans les cirques apparaissent comme les moins adaptées à la vie dans un cirque ». En France, il est courant de voir les tigres faire les cents pas dans leur espace de confinement et les éléphants balancer la tête ou tout le corps d’un côté puis de l’autre, sans arrêt : ce sont les signes d’un trouble psychologique provoqué par la détresse et l’ennui intenses imposés par la captivité.

PETA – dont la devise proclame, entre autres, que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser comme divertissement » – espère que cet appel incitera le maire à prendre position et à agir pour qu’Annecy ne permette plus à des spectacles cruels d’avoir lieu sur ses terrains publics.

Le mois dernier, un cirque sans animaux attirait 10 000 spectateurs à La Rochelle et le cirque Phénix, lui aussi sans prisonniers, fait se déplacer plus de 300 000 spectateurs par an. Un autre cirque est possible : il existe déjà.

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