Bond en avant : Coopérative U cesse de vendre des cuisses de grenouilles indonésiennes à la suite de l’enquête glaçante diffusée par PETA
Le 9 septembre 2024
Bond en avant : Coopérative U cesse de vendre des cuisses de grenouilles indonésiennes à la suite de l’enquête glaçante diffusée par PETA
Les images bouleversantes de grenouilles capturées et massacrées vivantes en Indonésie partagées par PETA n’ont pas laissé les supermarchés français indifférents. Après Carrefour, Picard et Thiriet, c’est au tour de Coopérative U (anciennement Système U) de s’engager auprès de l’association à ne plus se fournir en cuisses de grenouilles indonésiennes.
Cette décision fait suite à des demandes de PETA s’appuyant sur une enquête vidéo diffusée par l’association qui montre des grenouilles écorchées vivantes en Indonésie pour que leurs cuisses soient vendues dans des supermarchés français, et a été annoncée à PETA par une responsable de l’enseigne : « Par ce mail, je tenais à vous informer que Coopérative U a décidé d’arrêter ses approvisionnements en cuisses de grenouilles surgelées en provenance d’Indonésie. »
Après que l’association a appelé les marques à couper les ponts avec cette industrie sordide, Carrefour, Auchan, Intermarché, Picard, Thiriet et Coopérative U ont réagi rapidement et affirmé suspendre leurs commandes auprès du fournisseur incriminé. Aujourd’hui, Coopérative U rejoint Carrefour, Picard et Thiriet en s’engageant de manière permanente à ne plus se fournir en cuisses de grenouilles indonésiennes. Cette décision fait suite à l’appel de plus de 20 000 personnes qui ont rejoint PETA et écrit aux responsables des marques. Le groupement coopératif – qui rassemble les enseignes Hyper U, Super U, U Express (anciennement Marché U) et Utile – compte 1 726 points de vente et est le quatrième distributeur alimentaire en France.
« Nous sommes ravis de voir les marques du groupement Coopérative U grossir les rangs des supermarchés qui tournent le dos à la filière indonésienne, dans laquelle les grenouilles sont capturées dans la nature, confinées dans des sacs bondés et abattues alors qu’elles sont encore conscientes, » déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « PETA appelle Intermarché et Auchan à s’engager à leur tour à cesser de manière permanente de se fournir en cuisses de grenouilles d’Indonésie et exhorte Leclerc, qui n’a fait qu’ignorer les appels de ses consommateurs et consommatrices et de PETA, à les retirer immédiatement de son offre. »
Diffusée en décembre dernier, l’enquête montre des employés capturant des grenouilles dans leur habitat naturel et les entassant dans des sacs scellés où elles suffoquent lentement et essayent de s’échapper, leur tranchant la tête et les pattes et les écorchant alors qu’elles sont encore vivantes et conscientes, à même le sol ou sur des planches à découper tachées de sang.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture » et qui s’oppose au spécisme, idéologie qui postule une fausse supériorité des humains sur les autres animaux pour justifier leur exploitation, appelle les consommateurs et consommatrices à s’engager à ne jamais acheter ni consommer de cuisses de grenouilles et à écrire aux restaurants qui en font figurer sur leur menu. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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Plus d’informations sur l’enquête de PETA Asie sont disponibles ci-dessous :
L’Indonésie est l’un des principaux exportateurs de cuisses de grenouilles dans le monde et le plus grand exportateur vers la France. Chaque année, des centaines de millions de cuisses de grenouilles sont expédiées d’Indonésie à des distributeurs de l’Union européenne (UE). Entre mars et mai 2023, près de 322 tonnes de cuisses de grenouilles ont été expédiées d’Indonésie vers l’Union européenne, pour finir notamment dans les restaurants et supermarchés français.
Les enquêteurs de PETA Asie ont visité sept exploitations de viande de grenouille en Indonésie et ont découvert que les animaux sont détenus vivants dans des sacs bondés, parfois pendant deux jours. Une employée qui triait les grenouilles capturées frappait violemment les amphibiens vivants au sol et a admis qu’elle ne voulait pas prendre le temps de séparer les grenouilles vivantes des grenouilles mortes. D’autres ouvriers utilisaient des couteaux pour trancher la tête et les pattes des animaux – certains étaient frappés à plusieurs reprises, tandis que d’autres n’était pas complètement décapités avant que les employés ne leur arrachent la peau. Les enquêteurs ont également constaté que certaines grenouilles continuaient d’ouvrir et de fermer la bouche après décapitation et que leur corps sans tête sautait ou bougeait encore quelques minutes plus tard.
Les espèces de grenouilles capturées par les ouvriers – la grenouille de rivière Limnonectes macrodon et la Fejervarya cancrivora (ou grenouille mangeuse de crabes) – connaissent toutes deux un déclin de population. Bien que la capture de la première ne soit pas autorisée dans la nature, PETA Asie souligne que les fournisseurs indonésiens étiquètent délibérément mal l’espèce pour l’exporter. Selon Eurostat, l’UE a importé environ 35 000 tonnes de cuisses de grenouilles entre 2010 et 2022, ce qui équivaut à environ 703 millions à 1,7 milliard de grenouilles.
Une lettre de PETA aux entreprises rappelait que même lorsqu’elles proviennent d’autres pays, dont la France, les grenouilles doivent être maintenues dans un état de léthargie, dans une chambre froide ou un bain d’eau dont la température se situe entre 0 et 4 degrés avant d’être décapitées vivantes, parfois pleinement conscientes.