Censurée ! Une publicité anti-Hermès jugée trop choquante pour le bourgeois

Une publicité de PETA sur les bus a été refusée parce qu’elle révélait la sanglante vérité qui se cache derrière les sacs Birkin

Paris – Une nouvelle affiche publicitaire de PETA pour les bus a été interdite par une régie publicitaire parisienne, parce qu’elle révélait le vrai prix d’un sac Hermès Birkin, au-delà de son tarif exorbitant. La publicité, disponible ici (en anglais), montre un gigantesque crocodile scié en deux avec la mention : « Crocodiles tabassés et mutilés pour les sacs Hermès Birkin » et « Trois animaux sont tués pour fabriquer chaque sac Birkin. Stoppez la cruauté : optez pour une mode végane ».

La publicité intervient après que PETA États-Unis a mis au jour de mauvais traitements et des conditions de vie insoutenables dans deux élevages au Zimbabwe et un au Texas, lesquels fournissent des peaux de crocodile et d’alligator aux tanneries appartenant à Hermès. Ces révélations montrent par exemple des reptiles maintenus dans des fosses fortement surpeuplées et des employés sciant la nuque d’animaux vivants avec un couteau ou un cutter.

« Les clients qui payent jusqu’à 30.000 euros pour un sac Hermès Birkin seraient choqués d’apprendre qu’ils financent des tueurs à gages qui découpent des bébés crocodiles vivants » déclare Isabelle Goetz, porte-parole de PETA France. « PETA encourage tout le monde à laisser de côté les accessoires faits à partir de cadavres et à acheter végan ».

La vidéo, filmée par des observateurs dans l’élevage de crocodiles de Padenga Holdings à Kariba, au Zimbabwe – qui fournit les peaux nécessaires à la fabrication des sacs Birkin – montre jusqu’à 220 crocodiles entassés dans chaque fosse crasseuse. Padenga détient aussi 50 % de l’élevage texan d’alligators, où les employés tuent des centaines de jeunes animaux en charcutant leur nuque afin de disloquer leurs vertèbres et enfoncent une tige métallique le long de leur colonne vertébrale. Certains reptiles ayant eu la nuque sommairement tranchée avec un couteau ou un cutter agonisaient encore plusieurs minutes plus tard.

En début d’année, PETA a également diffusé la vidéo d’un fournisseur d’Hermès en peaux d’autruches, montrant des employés qui placent des oiseaux âgés d’un an au plus, suspendus la tête en bas, dans une machine à étourdissement, les en éjectent pour leur trancher la gorge puis leur arrachent les plumes afin de créer la texture de peau bosselée que l’on retrouve sur les sacs Birkin.

PETA, dont la devise proclame entre autres que « les animaux ne sont pas faits pour que nous les utilisions comme vêtements » (ni accessoires), remarque que de nombreux magasins ont banni les cruelles peaux exotiques de leurs rayons, à l’instar de Stella McCartney, H&M, Topshop, Adolfo Domínguez, Mango, Nike, Adidas et tant d’autres.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

#