En coulisses : des animaux utilisés à Hollywood confinés, isolés et pratiquement affamés

Le 7 mars 2024

En coulisses : des animaux utilisés à Hollywood confinés, isolés et pratiquement affamés

Une enquête de PETA États-Unis dénonce des maltraitances chez un important fournisseur d’animaux à Hollywood

PETA États-Unis a publié une enquête accablante sur Atlanta Film Animals – une filiale de Birds & Animals Unlimited (BAU), le célèbre fournisseur d’Hollywood qui a notamment fourni des animaux pour des productions Disney, Netflix, Universal Pictures et Warner Bros et dont les dresseurs ont travaillé sur Cruella, La Belle et le Clochard et Là où chantent les écrevisses. Cette vidéo révèle des employés laissant des animaux vivre dans des cages froides et vides, les privant de nourriture pour qu’ils obéissent et refusant de les faire soigner.

Dans un enregistrement, un employé reconnaît que l’entreprise limitait la nourriture offerte aux chats exploités pour Will Trent, expliquant qu’ils ne vont « pas travailler » s’ils n’ont pas « faim ». Un autre employé a reconnu que les dresseurs « affament presque » les oiseaux. Cookie, une femelle cacatoès de 60 ans qui était confinée dans une cage vide sans rien à faire, souvent sans jeux, s’est arraché toutes les plumes du torse d’anxiété et a été traitée de « vraie connasse » et de « sale pute » par une employée.  La même employée a avoué punir un autre cacatoès en laissant sa nourriture dans son champ de vision mais hors de portée. Les deux oiseaux restent seuls dans une cage plus de 23 heures par jour et ne sont en contact entre eux que quelques minutes pendant que le personnel nettoie leurs cages.

L’enquêteur a également rendu compte de cochons auxquels on refusait des soins vétérinaires pour un abcès douloureux et des onglons trop longs qui rendaient le simple fait de marcher difficile, ainsi que de poules aux pattes écailleuses, enflées et ensanglantées dans la même situation, malgré le fait qu’un employé ait reconnu que les oiseaux avaient la « gale des pattes ». Les singes détenus dans des enclos jonchés de déjections n’ont pas eu accès à l’eau courante pendant plusieurs jours après que les canalisations ont gelé et buvaient avec voracité lorsqu’on leur en fournissait occasionnellement. Un vieux chien malade avec une insuffisance cardiaque (qui est apparemment apparut dans Strays) était laissé dans un garage non chauffé où la température tombait à environ 2 °C, d’autres chiens étaient laissés dehors par -10 °C, un chat était régulièrement gardé dans une caisse toute la journée, parfois avec une litière sale, et des cochons étaient nourris avec de la nourriture moisie et putride, apparemment aussi mangée par des rats.

« Toute production qui s’associe à une entreprise dont les employés mettent en cage des animaux vulnérables, les privent de nourriture, leur crient dessus et les insultent devraient être boycottée par le public, les critiques et l’ensemble d’Hollywood, » selon Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. De nos jours, les effets visuels, les images de synthèse et les autres formes de technologie 100 % humaines sont des options. PETA demande donc à l’industrie du divertissement de bien réfléchir avant d’embaucher Atlanta Film Animals ou tout autre fournisseur cruel d’animaux.

Comme l’avait révélé une enquête de PETA États-Unis en 2017, ce n’est pas la première fois que BAU refuse des soins vétérinaires à des animaux, les confine dans des enclos crasseux et restreint leur alimentation pendant le dressage.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements » s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X (anciennement Twitter) ou Instagram.

Contact : 

Anissa Putois ; [email protected]

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