François-Henri Pinault rejoindra-t-il PETA États-Unis pour une tournée des abattoirs fournissant Kering en peaux exotiques ?
Le 29 avril 2024
François-Henri Pinault se joindra-t-il à PETA États-Unis pour une tournée des abattoirs fournissant Kering en peaux exotiques ?
Lors de l’assemblée annuelle de Kering la semaine dernière, un représentant de PETA États-Unis – actionnaire du groupe – a exhorté l’entreprise à interdire les peaux exotiques, invoquant l’extrême cruauté envers les animaux présente dans sa chaîne d’approvisionnement. François-Henri Pinault, PDG de Kering, a répondu que l’entreprise était « prête à collaborer avec [PETA] pour mettre fin à ce type de pratique, même si nous continuons à utiliser des peaux exotiques ». En réponse, la fondatrice de PETA, Ingrid Newkirk, a écrit à M. Pinault pour proposer que des membres de PETA États-Unis accompagne les représentants de Kering lors d’une visite des élevages d’animaux exotiques et des abattoirs dans lesquels se fournissent les marques du groupe, où les animaux sont régulièrement violentés et tués pour des articles de mode.
« [M]ême dans les élevages certifiés, audités et vérifiés par des tiers, les méthodes cruelles utilisées pour tuer les animaux… sont routinières », écrit Ingrid Newkirk dans sa lettre. « Dans une réelle volonté de faire avancer les choses, nous proposons que PETA accompagne les représentants de Kering lors d’une visite des élevages d’animaux exotiques et des abattoirs fournissant l’entreprise. »
Dans deux élevages de pythons en Thaïlande qui fournissent des peaux à la tannerie Caravel, propriété de Kering, les enquêteurs de PETA Asie ont documenté que des pythons émaciés et malades étaient confinés dans des conditions si déplorables qu’un expert en reptiles a condamné leur traitement comme étant inhumain. Les ouvriers frappaient les pythons à la tête avec des marteaux, les empalaient sur des crochets, gonflaient leur corps d’eau alors que ceux-ci se débattaient encore, puis les écorchaient vifs. Une enquête menée en 2021 dans un abattoir en Indonésie qui a confirmé qu’il fournissait de la peau de lézard à Kering a révélé que des ouvriers avaient décapité et démembré les animaux à l’aide de machettes. Et en 2015, Gucci a été impliquée dans une enquête de PETA États-Unis sur des entreprises d’abattage d’autruches, qui a révélé que des ouvriers forçaient les oiseaux dans des boxes de contention et les égorgeaient.
PETA note que de nombreux grands créateurs, tels que Mulberry, Victoria Beckham, Chanel, Burberry, Diane von Furstenberg et Vivienne Westwood, ont interdit l’utilisation de peaux de reptiles ou d’autres animaux sauvages. La Fashion Week de Copenhague a également récemment bannit les peaux exotiques de ses podiums.
La lettre d’Ingrid Newkirk à François-Henri Pinault est disponible ici.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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